samedi 14 novembre 2009

RODE Jacques-Pierre-Joseph(Bordeaux, 1774-Château de Bourbon près Nicole, 1833) :

RODE Jacques-Pierre-Joseph; Violoniste, Lou Musicayre, selon Jasmin, virtuose précoce remarqué dés l’âge de 12 ans, parcourut l’Europe, de la Hollande à Hambourg, passa quelque temps à la cour du Roi de Prusse Frédéric Guillaume II, qui l’appréciait, fut en Angleterre, reprit le chemin de la France par la Hollande et les Pays-Bas, faisant partout admirer son jeu, pur et gracieux. Paris l’accueille pour en faire la gloire des concerts Feydeau, où il joue en duo avec l’aîné des Kreutzer, lui confie un emploi de professeur de violon au Conservatoire ; mais les sirènes de l'Europe, lui font miroiter l’Espagne. Il visite certes Madrid, mais se fait surtout entendre à la cour d’Espagne. Lorsqu’il se met en route pour la lointaine Russie, Saint-Pétersbourg salue le premier violon de la chapelle du Premier Consul ; quelques aller-retours Saint-Pétersbourg-Moscou font prendre conscience à Rode de la situation politique assombrie d’un pays ; l’insatiable ambition de Napoléon jette partout le trouble. L’annonce du départ de l'artiste court là-bas et à Paris. Pourtant, l’éclat, la verve ou les effets de concerts donnés de ci de là, dès son retour en 1808, ne seront pas un frein à sa faim d’errance. Le revoici en Allemagne, en Autriche, en Hongrie, en Bohême, en Bavière ; il en retourne avec en poche une délicieuse romance écrite pour lui par le grand Beethoven (Sonate pour violon n° 10 en sol majeur). Parti de Bordeaux, J. Rode y revient en 1821 sur quelques échecs qui avaient altéré sa santé. Jadis pure et belle, l’intonation de son instrument est soudain douteuse. Se souvint-il alors de sa traversée du Lot-et-Garonne, en diligence, en juin 1810 ? Il y revient pourtant, par quel hasard, d’abord, près de Marmande, puis au château de Bourbon, sur les hauteurs de Nicole, où il pourrait avoir reçu l’hospitalité d’un ami et, où, celui qui avait disputé à Paganini l’honneur d’être le premier violon d’Europe, fixa ses ultimes errances. Ses facultés altérées par une paralysie générale ayant atteint sa mémoire, il allait et venait de Bourbon au château de Lafont proche. Le Moniteur Universel annonça laconiquement sa mort : "Le célèbre violon Rode est mort le 27 novembre, à Bordeaux, sa ville natale". En vérité, il s’éteignit à Nicole le 25 novembre 1833, après deux jours d’agonie. Rodolphe Kreutzer, son partenaire, ami et successeur, a pris depuis longtemps place dans les dictionnaires, fortement aidé par la sonate de Beethoven. Rode avait lui la Légion d’Honneur, une rue de Bordeaux sur les riches Chartrons, son portrait à l’huile, au grand Théâtre. Mieux, sans doute, l’artiste possédait deux stradivarius. J.C.


Texte oublié pour des raisons obscures au moment de l'impression!

Voir gravure page 428

vendredi 6 novembre 2009

LAFFITTE JEAN (Agnac,1910-Agnac, 2004):



LAFFITTE JEAN (Agnac, 24/03/1910-Agnac, 16/10/2004): homme politique, membre du parti communiste, écrivain, . Ancien ouvrier pâtissier, adhérent au PC en 1933, secrétaire de la cellule de Montrouge il est devenu secrétaire de Jacques Duclos jusqu’en Septembre 1939. Prisonnier en 1940, s’évade, puis rejoint les FTP et devient secrétaire des FTP de la zone occupé après l’arrestation et l’exécution de Félix Cadras dont il épousera en deuxième noce après guerre la veuve. Prisonnier en 1942 il fut déporté à Mauthausen en mars 1943 puis transféré au camp d’Ebensee. Après sa libération (1945) il est devenu écrivain engagé dans le mouvement du « réalisme socialiste ». Il a publié : Ceux qui vivent, Éditions d’hier et d’aujourd’hui, 1947 ; Nous retournerons cueillir les jonquilles, La Bibliothèque française, 1948, Une nuit sous l’occupation, Éditions Sociales, 1972 ; La Pendaison, Julliard, 1983. De 1949 à 1956 il a été secrétaire général du Conseil mondial de la paix (présidé par Fréderic Jolliot-Curie. Retiré en Lot et Garonne dans son village natal il a participé à la vie de la fédération de Lot et Garonne du PC et s’est investi dans l’amicale des anciens de Mauthausen pour que les générations actuelles n’oublient pas. R.C


Ref : Rubrique nécrologique parue dans l’Humanité du 19-10 2004.

jeudi 5 novembre 2009

EXPRESSIONS DE GARONNE

Il existe plusieurs expressions utilisées dans le langage parlé quotidien par les gens du fleuve, mariniers et riverains.

« Faire le gros dos ».: par un phénomène lié à une loi de la dynamique des fluides en cas de crue de Garonne au moment de l’acmé de celle-ci, lorsque le débit est maximum, il existe un bombement de la partie centrale du fleuve accompagné d’un bruit aussi caractéristique qu’impressionnant.





Inondation de 1930 : « Garonne fait le gros dos
au Pont canal* ».
Photo de A. Balistai* éditée en carte postale, extraite de la longue série que le photographe agenais a consacré à l'événement

Ce cliché permet aussi de comprendre pourquoi certains experts imaginèrent (à tort) de faire sauter à la dynamite le Pont canal d’ Agen pour améliorer l’écoulement du fleuve et diminuer les conséquences de l’inondation en amont.