dimanche 9 décembre 2012

RIOU MORT

RIOU MORT, appelé aussi Rieu Mort


Situé sur les communes de Brax et du Passage d'Agen il permettait autrefois la prolifération des moules d'eau douces essentiellement des Anodontes ou Anodonta Grandis des Unio Réquienii dont se régalaient les Passageois et Agenais. La célèbre marchande ambulante de poissons et d' huîtres donnait l'ambiance en criant à tue-tête « A la coustouyo bibo ! A la coustouyo !... » [nom occitan de la moule perlière de Garonne, la mulette ou Margaritifera Margaritifera]


On mangeait autrefois les « anatinas du Rieu-Mort et les unio requienii au Passage d'Agen et à Agen; cuites sur des charbons ou en sauce comme les moules marines.



Voir notice page 427


Gassies, J-B, Tableau méthodique et descriptif des mollusques terrestres et d’eau douce de l’Agenais, Paris, Baillière, 1849, pp 188-200.


DELPORTE LUCIEN DIT LULU (Créteil 1938-Toulouse 2011

Lulu nous a quitté ce mois de décembre 2011. Son oeuvre photographique, témoignage incomparable de la vie agenaise des années 60-80 lui survivra. Elle méritera une nouvelle restrospective.
Tous ceux qui l'ont rencontré se souviendront de son sourire, de sa disponibilité et de sa gentillesse. R.C
Voir notice page 183.

ACADEMIE DES MENTEURS DE MONCRABEAU

MONCRABEAU, DIÈTE DE
Cette assemblée fondée en 1748, réunissait tous les citoyens qui « s’étaient exercé dans le noble art de maltraiter toute sorte de vérités » […] Les officiers généraux de la diète réunis accueillaient les nouveaux membres sur le Fort de Riqué, à Moncrabeau et leurs remettaient « les lettres-patentes de la très-véridique cour de Moncrabeau, en forme de privilège » signée par le marquis des hâbleurs et le mondit seigneur archi-chancelier . Voir notice Académie des menteurs de Moncrabeau, page 41. Reproduction de la page 1 du document remis à M. Verac de la commune de La Teste-Monsegur, le 5 décembre 1821, lui permettant de mentir impunement dans tous lers lieux deçà et delà les mers où il se trouvera dépendant de notre empire. R.C.

dimanche 2 décembre 2012

PARAVIS COUVENT DE

RELIQUES DE SAINTE-INNOCENTE/COUVENT DE PARAVIS




Le couvent du Paravis, situé sur la rive gauche de la Garonne en face de la commune du Port-Sainte-Marie sur la paroisse de Meneaux, a accueilli pendant presque un siècle les reliques de Sainte Innocente. En effet le corps de cette sainte fut extrait en 1728 des catacombes de Saint-Pontien à Rome et transféré au couvent du Paravis grâce à l’action de Marie-Louise de Valence, prieure du Paravis et abbesse de l’ordre de Fontevrault, aidée par son oncle Henri-Bernard de Valence, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Les reliques furent ensuite transférées dans le couvent des filles de Marie à Agen en 1828. L’autel de Sainte-Innocente, a été transféré à l'église de Ligardes, dans le Gers.



RC



La semaine catholique du diocèse d’Agen, 30 octobre 1923, p 678.

Voir notice du Dictionnaire de l’Agenais et de Lot-et-Garonne, page 387

samedi 17 novembre 2012

BORY-DE-SAINT- VINCENT, Jean-Baptiste, Geneviève, Marcellin, (Agen, 1778 - Paris, 1846)


Naturaliste d’origine agenaise, il participa à l’expédition de Baudin vers les terres Australes qu’il quitta, malade, à l’Île Maurice (Île de France) puis se déplaça dans l Île de la Réunion où il est le premier à escalader le Piton de la Fournaise. Depuis un des cratères du sommet porte le nom de Bory.

Militaire, il participa aux campagnes militaires de 1813 à 1815 dont la campagne de l’Adour du 7 octobre au 26 décembre 1813, en défense du Sud-ouest.

Durant les cent-jours, il fut député d’Agen et montra un esprit patriotique mais le 24 juillet 1815 il fut l’objet d’une mesure de bannissement en même temps que 38 autres personnalités. Le 12 janvier 1816, il dut s’exiler, le bannissement étant transformé en expulsion et vécut alors en Allemagne et en Belgique

A son retour en France il fut élu député de Marmande en 1831

Il fut durant toute sa vie attiré par les femmes et parmi ses liaisons, la plus connue est celle qu’il eut avec l’actrice Maria Gros, rencontrée à Rouen pendant son bannissement.



Dr Remy Constans.



Voir notice, page 100

CAMUS Raymond, Dr

Camus Raymond (Agen15 ?-).


On connaît peu ce médecin agenais du XVI e et du XVII e siècle sinon qu’il fut aussi poète.et consul d’Agen de 1602 à 1612.Son aïeul Michel Camus eut l’honneur d’être le premier consul de la ville d’Agen en 1576 ; son père, avocat en la ville, fut aussi consul d’Agen de 1583 à 1591.

Andrieu dans la Bibliographie de l'Agenais ne connaît de lui que son œuvre poétique et cite un poème publié en liminaire des œuvres poétiques de La Pujade, les Oeuvres chrétiennes. ;

« Discourir d’un Jupin, ou d’une Junon feinte,

Est parler en resvant, et causer en Payen :

Discourir d’un vrai Dieu et la mère saincte,

Seul son homme d’esprit, mais bien plus son chrétien. »



Son principal ouvrage est resté inconnu de Jules Andrieu : Traicte de la peste, auquel sont déduites les impostures des bezaars, corne d’Alicorne & les abus de la quarantaine ; A Bourdeaux, par Pierre de la Court, rue Sainct Jammes, 1630.

La peste de 1629 fut menaçante à Agen au point que« la pauvre ville en est pratiquement restée déserte et inhabitée ».

Dans son traité il analyse « ce qu’il faut observer lorsqu’on est atteint de peste », décrit les différentes potions extraordinaires qui étaient usitées et remarque in fine « Il semble qu’une si grande multitude de remèdes soit parfois plus ennuyeuse que nécessaire, pour ne savoir auquel il faut s’arrester, […]»

Il dénonce aussi la supercherie liée à l’utilisation « de la pierre Bezaar ou E benzaar et de la corne de l’animal dit Alicorne que payent très cher parfois les pestiférés pour s’en procurer.

Dr Rémy Constans




Médecin en habit 

dimanche 30 septembre 2012

Ecrevisses

Ecrevisses


Autrefois les écrevisses proliféraient dans tous les ruisseaux de Guyenne et de Gascogne

Du temps d’Henri IV, une curiosité anatomique était utilisée pour le traitement de la Pierre. En effet certaines portaient sur leur corps des excroissances ayant la forme d’un œil appelées « yeux de cancres » qui pilées et absorbées « avec du bon vin blanc en dose de demi- dracme » constituait un traitement reconnu de la lithiase renale.

Le Dr. J. du Chesne dans son Pourtraict de la Santé publié en 1606 le recommandait ainsi que la consommation de la chair de ce succulent hôte de nos rivières. Les pattes royales préparée avec des écrevisses ou bien préparées  en fricassée après avoir été bouillies avec du sel et du vinaigre, débarrassées de leur queue avec une sauce blanche étaient considérées comme une thérapeutique de la Phtysie.

Remy Constans

jeudi 30 août 2012

Vendetta en Agenais

Vendetta, un premier cas en Agenais
Au moment de la Fronde, le Tour du roi, vestige de l'enceinte fortifiée de Sainte-Livrade, construite sur l'ordre de Richard-Coeur-de-Lion, connut un combat particulier. En effet les représentants des deux partis, celui du Roi et celui des Frondeurs de Condé s'opposèrent en duels singuliers, chacun ayant choisi son adversaire. Pons de Latour, gentilhomme  de Saint-Pastour y fut tué  par Dangiroux de Castelgaillard. Marié depuis peu, son épouse était enceinte au moment du combat. Vingt ans plus tard le fils  Pons de Latour tua le meurtrier de son père dans les bois de Beaugas.Condamné à mort, il fut sauvé par la veuve de Dangiroux de Castelgaillard qui accepta sa libération contre la cession d'une métairie qui jouxtait sa propriété.
Selon Esnest Lafont, historien de Sainte-Livrade,  il s'agit du premier cas connu de vendetta survenu en Agenais.
Remy Constans

Sainte-Livrade sur-Lot, Reflets de chez nous, supplément du 25 août 1955

lundi 20 août 2012

CALBET Charles

Calbet Charles (Castelsagrat, 1914- Agen, 09 août 2012)




Le « Connétable » a rejoint le royaume de l’ovalie céleste à l’âge de 98 ans. Le champion de France de 1945, ancien instituteur aux qualités de pédagogue du rugby reconnues par tous, inventeur du jeu à l’agenaise où s’exprimait au mieux le jeu des lignes arrières, était devenu la mémoire du SUA.

Toutes les générations du monde rugbystique agenais lui ont rendu hommage à l’église du Sacré-Cœur le lundi 13 août. R.C ;

Voir Dico page 120

mercredi 18 juillet 2012

AGUZAN Château d'

AGUZAN Château d’ : château gascon situé à proximité de Laplume capitale de la vicomté du Brulhois. Détruit à la Révolution. Son dernier propriétaire fut le héros et à deux reprises le convive d’un repas avec les morts, dont le dernier eut lieu dans l’église de Saint Martin de Cazeaux. Son récit devenu légendaire a été repris dans le conte gascon Le revenant de Cazeaux par Jean François Bladé et par J –B Goux dans Le convive des morts. J.C Pertuzé a illustré ce conte Le souper des morts en 2000 dans Contes de Gascogne publié par les éditions Loubatières. RC


Goux J. – B. Le convive des morts, Recueil des travaux de la Société d’Agriculture sciences et arts d’Agen, Tome IX, 1858-1859.

Cabalsault, Colline de

Cabalsault, Colline de
Complément à la notice publié le 24 janvier 2010.

Cabalsault dont la notoriété peut être associée au fait qu'elle fut desservie par le célèbre Mateo Bandello était aussi célèbre aux siècles passés pour son vin qui était très apprécié.
Ainsi lors de la foire aux jambons d'Agen du 9 avril 1900 alors que " les affaires étaient plutôt lentes, il s'était traité quelques petits lots de vins de Cabalsault". La barrique bordelaise de 228 litres s'était vendue au prix très corrects de 50 à 55 Fr.
Où sont passés les "petits picquepouls de Cabalsault "?

Journal de Lot-et-Garonne du 11 avril 1900.

lundi 16 juillet 2012

DOMERGUE Jean-Gabriel

Domergue, Jean- Gabriel (Bordeaux, 1889-Paris, 1962)


Domergue Jean-Gabriel (Bordeaux, 1889 - Paris 1962)

Le peintre de la Parisienne, inventeur de la pin-up, fit plusieurs séjours agenais chez son oncle le photographe Ferdinand Perret qui avait épousé Clotilde, la sœur de son père. Au début sa peinture fut très académique et classique comme la célèbre « Robe Jonquille » datée de 1912. Il offrit à l’église Saint-Hilaire d’Agen « Un chemin de Croix » peint à cette époque alors qu’il donna une superbe piéta de la même période (1912) à l’église Saint-Martin des Champs de Paris où il avait fait sa première communion. R.C.

Voir page 193 du Dictionnaire de l’Agenais et de Lot et Garonne.

Hommage à Jean-Gabriel et Odette Domergue catalogue de l’exposition tenue dans les Salonsde la Malmaison (Décembre 1986-Février 1987). Office municipal de la ville de Cannes, 1986.

dimanche 15 juillet 2012

Bourran de Marsac

Bourran de Marsac, Joseph, Marquis de (Villeneuve d’Agen 1747- 1821).


Propriétaire cultivateur, élu député de la noblesse aux Etats-Généraux par la sénéchaussée d’Agen, puis réuni au tiers-état dont il épousa la stratégie. Député à l’Assemblée constituante de 1789 puis au Corps législatif de l’an XII. Il participa très activement à la commission d’établissement des limites du département de Lot et Garonne et défendit le choix de Villeneuve d’Agen comme chef-lieu du nouveau département crée le 8 février 1790. plus tard devint maire de Villeneuve, administrateur au conseil du département de Lot-et-Garonne, puis commissaire du gouvernement. Après le coup d’état de brumaire il fut nommé sous-préfet de Villeneuve d’Agen. Il abandonna la vie politique en 1804.



dimanche 8 juillet 2012

Pèlerinage de Bon-Encontre

Pèlerinage de Bon-Encontre


Marguerite de Valois se rendit en 1584 en pèlerinage à la Roqual, empruntant la Ténarèse, marquant un arrêt à Brax avant d’atteindre Agen. Les consuls et la jurade d’Agen l’accompagnèrent « en roumiage à Nostre-Dame » où elle pria la journée de l’Assomption. La « despance » faite par l’aubergiste Noguès de la Roqual est démonstrative de la gastronomie de l’époque :

« Unq carthier de mouthon- vingt paires de coqs dindes- deux paires de chapons – quatre paires de poulets – ving paires de perdriaults » sans compter lièvres et pigeons. R.C.

A.D CC, 31

dimanche 20 mai 2012

CRANSAC Francis

Francis CARSAC, François Bordes


Le pseudonyme en littérature de François Bordes est le nom de son village natal
Écrivain de science-fiction : plus de 20 nouvelles et 6 romans parmi lesquels Ceux de nulle part, Terre en fuite, Pour patrie l'espace, Les Robinsons du Cosmos.

Dans Ceux de nulle part il introduit un autre univers, n’ayant aucune relation avec nos coordonnées d’espace-temps, et qui, par conséquent se trouve être nulle part et situé dans aucune époque. Dans Les Robinsons du Cosmos il évoque un autre univers Tellus qui entre en collision avec le notre.

Il a été influencé par Rosny Aîné, a qui il doit aussi sa vocation scientifique.

Publications :

Nouvelles :

Taches de rouille, Fiction, n° 10, juin 1954, Hachures, Fiction n° 10, septembre 1954, Genèse, Satellite, n°6, Juin 1968 ; L’Homme qui parlait aux martiens, Fiction N°56, Juillet 1958 ; Sables morts n° 15, Satellite, mars 1959 ; Science fiction et préhistoire, Satellite n° 16, avril 1959 ; Quelle aubaine pour un anthropologue ! Satellite n°17, Mai 1959 ; Le baiser de la vie, Fiction spécial n°1, Mai 1959 ; Les pauvres gens, Satellite n° 22, Octobre 1959 ; Premier empire, Fiction n° 74, Janvier 1960 ; La voix du loup, Fiction n° 3juin 1960 ; Une Fenètre sur le passé, Fiction n° 96, décembre 1961 ; l’ancêtre, Fiction n° 102, Mai 1962.

Romans :


Ceux de nulle part, coll. Le rayon Fantastique, Gallimard, Paris, 1954. Réédition, collection « les classiques de la science-fiction », Club du livre d’anticipation, Edition OPTA, Paris, 1970.

Les Robinsons du Cosmos, coll. Le rayon Fantastique, Gallimard, Paris, 1955. Réédition, collection « les classiques de la science-fiction », Club du livre d’anticipation, Edition OPTA, Paris, 1970.

Terre en fuite, Le rayon Fantastique, Gallimard, Paris, 1960.

Ce monde est notre, Le rayon Fantastique, Gallimard, Paris, 1962.

Pour patrie l'espace, Le rayon Fantastique, Gallimard, Paris, 1962.

La vermine du lion, éditions du Fleuve noir, série Anticipation, Paris, 1967.



Voir notice Bordes François sur Dicoagenais