samedi 17 novembre 2012

BORY-DE-SAINT- VINCENT, Jean-Baptiste, Geneviève, Marcellin, (Agen, 1778 - Paris, 1846)


Naturaliste d’origine agenaise, il participa à l’expédition de Baudin vers les terres Australes qu’il quitta, malade, à l’Île Maurice (Île de France) puis se déplaça dans l Île de la Réunion où il est le premier à escalader le Piton de la Fournaise. Depuis un des cratères du sommet porte le nom de Bory.

Militaire, il participa aux campagnes militaires de 1813 à 1815 dont la campagne de l’Adour du 7 octobre au 26 décembre 1813, en défense du Sud-ouest.

Durant les cent-jours, il fut député d’Agen et montra un esprit patriotique mais le 24 juillet 1815 il fut l’objet d’une mesure de bannissement en même temps que 38 autres personnalités. Le 12 janvier 1816, il dut s’exiler, le bannissement étant transformé en expulsion et vécut alors en Allemagne et en Belgique

A son retour en France il fut élu député de Marmande en 1831

Il fut durant toute sa vie attiré par les femmes et parmi ses liaisons, la plus connue est celle qu’il eut avec l’actrice Maria Gros, rencontrée à Rouen pendant son bannissement.



Dr Remy Constans.



Voir notice, page 100

CAMUS Raymond, Dr

Camus Raymond (Agen15 ?-).


On connaît peu ce médecin agenais du XVI e et du XVII e siècle sinon qu’il fut aussi poète.et consul d’Agen de 1602 à 1612.Son aïeul Michel Camus eut l’honneur d’être le premier consul de la ville d’Agen en 1576 ; son père, avocat en la ville, fut aussi consul d’Agen de 1583 à 1591.

Andrieu dans la Bibliographie de l'Agenais ne connaît de lui que son œuvre poétique et cite un poème publié en liminaire des œuvres poétiques de La Pujade, les Oeuvres chrétiennes. ;

« Discourir d’un Jupin, ou d’une Junon feinte,

Est parler en resvant, et causer en Payen :

Discourir d’un vrai Dieu et la mère saincte,

Seul son homme d’esprit, mais bien plus son chrétien. »



Son principal ouvrage est resté inconnu de Jules Andrieu : Traicte de la peste, auquel sont déduites les impostures des bezaars, corne d’Alicorne & les abus de la quarantaine ; A Bourdeaux, par Pierre de la Court, rue Sainct Jammes, 1630.

La peste de 1629 fut menaçante à Agen au point que« la pauvre ville en est pratiquement restée déserte et inhabitée ».

Dans son traité il analyse « ce qu’il faut observer lorsqu’on est atteint de peste », décrit les différentes potions extraordinaires qui étaient usitées et remarque in fine « Il semble qu’une si grande multitude de remèdes soit parfois plus ennuyeuse que nécessaire, pour ne savoir auquel il faut s’arrester, […]»

Il dénonce aussi la supercherie liée à l’utilisation « de la pierre Bezaar ou E benzaar et de la corne de l’animal dit Alicorne que payent très cher parfois les pestiférés pour s’en procurer.

Dr Rémy Constans




Médecin en habit