mardi 3 décembre 2013

FOIRE DE PIN

FOIRE DU PIN La foire du Pin est très ancienne, remontant au XVIIe siècle. La première fut autorisée en juin 1632, sous Louis XIII, par lettres patentes reproduite ci-dessous : «Louis par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir salut. « Nos chers et bien-aimés les consuls, bourgeois et habitants de notre ville d’Agen nous ont fait remonter que ladite ville en bon pays fertile en blé, vin et bétail, y ayant en icelle une chambre de l’Édit, Cour des Aides, Sénéchaussée et siège Présidial, grand nombre de marchants bien aisés trafiquant avec le voisinage et la juridiction d’icelle de grande étendue et dont dépendent plusieurs paroisses, et pour plus grande commodité des dits habitants, décoration et augmentation de la dite sénéchaussée, désiraient les dits exposants qu’il nous plaise y créer et établir en notre ville d’Agen une fois l’an, une foire, outre celle qui est établie, nous suppliant très honorablement leur octroyer nos lettres sur ce nécessaire. « A quoi inclinons libéralement, savoir faisant qu’à ces causes avec bonne considération à ce nous mouvant, avons en la dite ville crée, ordonné, institué et établi, créons ordonnons, instituons et établissons une foire pour chaque an, pour être tenue en la dite ville, à la Porte du Pin, le quinzième de septembre et finir le dix-huitième jour, outre celle qui est déjà établie le troisième jour de juin jusqu’au sixième dudit mois de juin pour être les , pour y être les dits jours audit lieu dorénavant perpétuellement et à toujours garder, observer et entretenir. Voulant et ordonnant qu’aux dits-jours tous marchands y puissent trafiquer, aller, venir, y séjourner, troquer, échanger et vendre toutes sortes de marchandises licites et promises et jouissent en la même forme et manières que l’on a accoutumées ès autres foires de notre Royaume, pourvu qu’il n’y ait à quatre lieus à la ronde ès dits-jours autres foires auxquelles les présentes puissent nuire , ni préjudicier, ni avoir droit. Ainsi nous donnons commandement au sénéchal que nos présentes création et établissement de foire ils fassent souffrants, et laissent les dits exposants ensemble, les marchants allant et venant, fréquentant icelle foire, jouir et user pleinement, paisiblement et perpétuellement, la faisant crier, publier et signifier ès lieux circonvoisins et ailleurs. Cessant et faisant cesser tous troubles et empêchement au contraire. « Car tel est notre bon plaisir. « Et afin que ce soit chose ferme et stable, a toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces présentes. « Donné à Paris au mois de juin de l’an de grâce 1632, et de notre règne le vingt-troisième « Par le Roy » « Signé : Lecoq » Ce texte confirme l’existence d’une autre foire au mois de juin dont l’existence est antérieure, sans préciser l’endroit mais certainement au même lieu. Il est peu probable qu'elle ait pu se tenir au Gravier avant son aménagement au XVIIIe


DRAPE JEAN

Drapé Jean (Layrac 11 avril 1914- 24 novembre 2013) Homme politique, maire de Layrac (1983-1995) Né à la ferme de Lagravade située au fond de l’allée qui mène au château du même nom, trois mois avant le début de la Grande-Guerre. Son père Alfred, né le 15 novembre 1884, parti comme réserviste à l’âge de 39 ans et demi, le 11 août 1914, fut tué à Raucourt le 27 août (seize jours plus tard). Ce destin tragique ne permit pas à Jean de « rencontrer » son père et marqua pour toujours sa vie. Sa mère épousa en 1919, son oncle qui était aussi son parrain. De ce mariage de raison, situation particulière mais non exceptionnelle de l’époque, naquirent 2 filles, ses demi- sœurs. Après des études qu’il termina à l’École de commerce et d’industrie d’Agen, section commerce, puis après un emploi chez un expéditeur de Layrac, il effectua son service militaire qu’il prolongea en rempilant. En 1937, il débuta une carrière professionnelle remarquable aux chemins de fer compagnie P.O puis P.O- Midi enfin à la S.N.C.F, gravissant tous les échelons pour terminer inspecteur divisionnaire région Sud-Ouest. Après un début de carrière à Oloron ; il s’installa à Fontenay-sous-Bois où il découvrit la politique : A la fin de la guerre 39-45, il vécut la libération de Paris et devint un Gaulliste actif. Son action politique s’effectua à Fontenay comme chargé de mission auprès du cabinet de Robert-André Vivien, député et secrétaire d’État au logement. A la retraite, (2 février 1973) il retourne à Layrac et s’installe dans la maison familiale du Riou Caou. Il ne reste pas inactif et participe en tant que bénévole à diverses actions : direction du PACT départemental, conseil d’administration de l’office HLM d’Agen. Il crée le 22 mars 1974, avec une poignée de bénévoles l’ADMR du canton d’Astaffort (Aide à Domicile en Milieu Rural) dont il assure la présidence jusqu' en 2011. Il reste visionnaire et assure à l’association un développement remarquable. Membre du parti Gaulliste, UDR puis RPR. Élu maire de Layrac en mars 1983, réélu au1er tour en mars 89, il transforma son village par plusieurs réalisations : réhabilitation des quartiers de La Piche et de la rue des Sept-seaux, bibliothèque, embellissement du village avec bacs de fleurs, création de manifestations festives à thème historique du 15 août, création d’une salle de prestige à la mairie, création du marché fermier du vendredi matin… Battu au cantonales de mars 1994 ; non réélu aux municipales de 95, il cesse sa carrière politique et se consacre aux associations et en particulier à l’ADMR. Fait chevalier de l’Ordre national du mérite par Olivier Guichard, ministre du Gal De Gaulle (1972)puis officier de l’Ordre national du mérite par Martine Aubry, ministre de l’emploi et de la solidarité (1995). Les croix respectives étaient remises à 23 ans d’intervalle par Robert André Vivien, secrétaire d’État au logement dans le gouvernement de M. Chaban-Delmas et par le général Maury, maire de Layrac. On retiendra de lui, sa force, sa ténacité et sa vision de l’avenir gardée intacte jusqu’à un âge avancé, sa mémoire remarquable et un amour immense pour son village, sa famille et sa femme Renée. R.C.
 Publications : Août 2002, Mémoires d’une vie, hors commerce ; Récits du temps passé, hors commerce ; Layrac, Souvenirs de la plaine de Tapie; Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, 2010. Layrac, Métiers et commerces de l’entre-deux-guerres, Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, Mai 2011.

photo archives J.L Moréno