mardi 29 janvier 2013

SAINT-AMANS, JEAN FLORIMOND BOUDON de,

SAINT AMANS, BOUDON de, Jean Florimond (Agen, 23 juin 1748- Castelculier, domaine de Saint Amans, 1831)


Fils aîné de noble François Boudon de Saint- Amans, écuyer, et de Marguerite de Raymond, fille de Jean Florimond de Raymond.

Son fils Casimit a rapporté après sa mort le fruit de la lecture de ses notes, publié en appendice de l’opuscule de Tamizey de Larroque en 1895 chez Picard (Paris) et chez Huffel (Colmar) qui donne un éclairage sur l’éclectisme Jean Florimond :

Linguiste, il est à l’origine d’Uranolithe et Phanérogamie ; Botaniste, il fut le premier à recueillir lors de son séjour en Angleterre Gentiana acaulia Linn. Grandiflora Lam. qui n’avait pas été encore signalée sur l’Île. Cette découverte causa un grand tapage outre–Manche car il était fort difficile aux botanistes anglais réunis chez J. Banks, célèbre botaniste et compagnon de Cook, qu’une plante pyrénéenne ait pu être découverte sur le sol anglis par un Français ! ; orateur, il prononça des discours improvisés qui forçaient l’admiration comme celui du 20 avril 1792 devant les membres de conseil révolutionnaire réunis à Tonneins ; professeur d’histoire naturelle à l’École centrale d’Agen il lutta pour l’établissement d’un jardin des plantes , sur sa propriété de Saint-Amans qui réunissait plus de soixante espaces d’arbres exotiques à l’image du parc de Poudenas planté par le comte Dijon de Monteton (notice page 191) de magnifiques spécimens exotiques dont certains sont encore visibles aujourd’hui.

RC.

Voir notice sur Saint-Amans, page 436-437.

dimanche 20 janvier 2013

FOURNIE Félix,

FOURNIER Félix (Sérignac, 1830-)


Propriétaire-viticulteur du château-du-Hâ à Sérignac ; maire de la commune de 1876 à 1896, il manifesta un grand intérêt pour la lutte contre le phylloxera dans les années 1860 après avoir connu l’atteinte des vignobles par l’oïdium vaincu par hasard par le souffre, et devint président du comité anti-phylloxérique de Sérignac, membre du comité central d’études et de vigilance contre le phylloxéra. Il participa à la création des pépinières départementales.

« Convaincu que la culture de la vigne ne serait avantageuse que par la création d’hybrides producteur direct » il créa un hybride de Portugais bleu et de Riperia-Rupestris.

De plus il participa à la vie agricole comme membre du jury des concours agricoles régionaux et de 1886 et 1896 et fut même président de concours locaux. Il fut un des membres de la commission d’organisation de l’Exposition universelle de 1900.

A la demande de Degrully, directeur de l’école nationale d’agriculture de Montpellier il fit photographier un cep par Barbier (photographe à Agen) qui connut la consécration en devenant l’hybride Fournié. Exposé au congrès ampélographique de Toulouse en 1895, il fut classé et obtint une médaille d’argent. Le raciné d’hybride Fournié coûtait 3 fr.et 200 fr les 200. Son rendement était excellent : 270/h pour 4500 pieds/h.

Des parcelles de vigne furent complantées localement en particulier au coteau de l’Ermitage (Propriété de Bartayres) à Agen et au château du Saumon. R.C



L’hybride Fournié, hybride de Portugais bleu Riperia-Rupestris, Agen, Imp. Moderne, 1897.

jeudi 10 janvier 2013

FONFRÈDE, Eau minérale de , (Castelmoron)


FONFRÈDE, Eau minérale de , (Castelmoron)



L’eau minérale de Fonfrède était utilisée dans le traitement des maladies rénales et des affections vésiculaires. Promotionnée par le Dr Jean de Gaulejac dont on transmettait sur demande l’étude qu’il avait consacré aux bienfaits de l’eau de la Fons Frigidus et par le Dr Mongour de la faculté de Bordeaux et médecin des hôpitaux. elle connut un succès régional et aquitain. Elle était vendue en bouteilles d’un litre

Un groupe d’internes resté anonyme avait consacré, avec l’humour caractéristique des carabins, un poème sur l’eau et le médecin :

« Sonnet sur un Sonnet »

« Dédié au Maître Charles Mongour, l’éminent vulgarisateur de la source FONFRÈDE», publié dans les Annales de médecine et de chirurgie de Bordeaux le 20 juin 1899, dont il était rédacteur en chef.



Je vois, savant docteur, que votre esprit limpide

Ne combat pas en vain, ne frappe pas à vide,

Il marche de l’avant, parle haut, sonne clair

Et de vos fiers exploits, de vos cures fend l’air.



Mais le malade, hélas ! De vos soins guère avide,

N’écoute pas d’abord vos conseils, le perfide !

Et se moque de vous, bois sec, fait grasse chair



De ne point appeler votre eau pure à son aide.

Mais voilà que soudain il rampe, tortueux,

Prend son ventre à deux mains, pousse des cris affreux :



« A moi, dit-il, à moi, Mongour ! Oui, je te cède ;

Oh ! Chasse à tout jamais ce calcul douloureux !

A mon secours, je meurs ! A moi MONGOUR-FONFREDE ! »

Le 27 mai

L’eau minérale était vendue en bouteilles de 1 litre. L’analyse effectuée par le Dr Filhol de la faculté de Toulouse a montré sa richesse en bicarbonate de Calcium et en azote tout en étant globalement faiblement minéralisée et alcaline. Elle était inodore et non gazeuse et comparable à l’eau de Contrexéville. Elle n’altérait pas la qualité du vin !





GAULEJAC, Jean de, Dr, Étude sur l’eau minérale de Fonfrède, près Castelmoron-sur-Lot, Agen, Imp. Virgile. Lenthéric, 1875.



RC.

Voir Dr De Gaulejac (Dicoagenais.Blogspot.com) ;