Drapé Jean (Layrac 11 avril 1914- 24 novembre 2013) Homme politique, maire de Layrac (1983-1995) Né à la ferme de Lagravade située au fond de l’allée qui mène au château du même nom, trois mois avant le début de la Grande-Guerre. Son père Alfred, né le 15 novembre 1884, parti comme réserviste à l’âge de 39 ans et demi, le 11 août 1914, fut tué à Raucourt le 27 août (seize jours plus tard). Ce destin tragique ne permit pas à Jean de « rencontrer » son père et marqua pour toujours sa vie. Sa mère épousa en 1919, son oncle qui était aussi son parrain. De ce mariage de raison, situation particulière mais non exceptionnelle de l’époque, naquirent 2 filles, ses demi- sœurs. Après des études qu’il termina à l’École de commerce et d’industrie d’Agen, section commerce, puis après un emploi chez un expéditeur de Layrac, il effectua son service militaire qu’il prolongea en rempilant. En 1937, il débuta une carrière professionnelle remarquable aux chemins de fer compagnie P.O puis P.O- Midi enfin à la S.N.C.F, gravissant tous les échelons pour terminer inspecteur divisionnaire région Sud-Ouest. Après un début de carrière à Oloron ; il s’installa à Fontenay-sous-Bois où il découvrit la politique : A la fin de la guerre 39-45, il vécut la libération de Paris et devint un Gaulliste actif. Son action politique s’effectua à Fontenay comme chargé de mission auprès du cabinet de Robert-André Vivien, député et secrétaire d’État au logement. A la retraite, (2 février 1973) il retourne à Layrac et s’installe dans la maison familiale du
Riou Caou. Il ne reste pas inactif et participe en tant que bénévole à diverses actions : direction du PACT départemental, conseil d’administration de l’office HLM d’Agen. Il crée le 22 mars 1974, avec une poignée de bénévoles l’ADMR du canton d’Astaffort (Aide à Domicile en Milieu Rural) dont il assure la présidence jusqu' en 2011. Il reste visionnaire et assure à l’association un développement remarquable. Membre du parti Gaulliste, UDR puis RPR. Élu maire de Layrac en mars 1983, réélu au1er tour en mars 89, il transforma son village par plusieurs réalisations : réhabilitation des quartiers de La Piche et de la rue des Sept-seaux, bibliothèque, embellissement du village avec bacs de fleurs, création de manifestations festives à thème historique du 15 août, création d’une salle de prestige à la mairie, création du marché fermier du vendredi matin… Battu au cantonales de mars 1994 ; non réélu aux municipales de 95, il cesse sa carrière politique et se consacre aux associations et en particulier à l’ADMR. Fait chevalier de l’Ordre national du mérite par Olivier Guichard, ministre du Gal De Gaulle (1972)puis officier de l’Ordre national du mérite par Martine Aubry, ministre de l’emploi et de la solidarité (1995). Les croix respectives étaient remises à 23 ans d’intervalle par Robert André Vivien, secrétaire d’État au logement dans le gouvernement de M. Chaban-Delmas et par le général Maury, maire de Layrac. On retiendra de lui, sa force, sa ténacité et sa vision de l’avenir gardée intacte jusqu’à un âge avancé, sa mémoire remarquable et un amour immense pour son village, sa famille et sa femme Renée. R.C.
Publications : Août 2002,
Mémoires d’une vie, hors commerce ;
Récits du temps passé, hors commerce ;
Layrac, Souvenirs de la plaine de Tapie; Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, 2010.
Layrac, Métiers et commerces de l’entre-deux-guerres, Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, Mai 2011.
photo archives J.L Moréno