lundi 15 août 2016

BALERME

BALERME
Saint-Nicolas de la Balerme (47), Saint-Jean du Balerme (Montpezat) (47), Lac du Balerme (Verfeuil) (31).
Balerme ou Valerme (en occitan) se retrouve dans le nom de plusieurs lieux, village, église, lac.
D’après l’abbé Duverger, curé de Saint-Nicolas de la Balerme au XIX e, le nom  Balerme vient de Vallis eremitoe ou vallée de l’ermite. Il existait autrefois sur la rive droite de l’Auroue- qui se jette dans Garonne à Saint-Nicolas- un couvent dont les fondations étaient encore visibles au XIX e siècle. Ce point est signalé par le chanoine Dubourg dans son Histoire du prieuré et de la ville de Layrac (1896). Ce couvent a pu accueillir un ermite. 
D'autres hypothèses toponymiques paraissent ne reposer sur aucun élément sérieux. En effet le nom d’une déesse romaine (Belisma) ne peut s’appliquer à ces trois lieux.

Il est donc préférable de rattacher ce nom à celui de la présence d’ermites en ces lieux. L'existence d'un souterrain refuge à Montpezat d'Agenais le confirme. RC

vendredi 24 juin 2016

MONTPEZAT D’AGENAIS ; L'EGLISE DE SAINT-JEAN DE BALERME
Eglise romane du XIIe siècle modifiée au XIIIe et XIVe, autrefois l'église paroissiale du village. Le cœur comprend une abside semi-circulaire et une petite travée de même largeur que la nef. L'abside flanquée de trois contreforts dont celui situé à l'est, a été percée dans toute son épaisseur, pour ouvrir la fenêtre centrale du coeur.
L'église est ornée de 12 chapiteaux tous très richement ornés. Une fresque représente un Christ en majesté entouré des quatre évangélistes. On reconnaît  surtout ceux des  angles inférieurs : le lion de Saint-Marc,  L'aigle de Saint-Jean.
Dans la nef principale, le mur nord était percé d'une porte, dite "porte des lépreux". Les vitraux ont été restaurés en 1987 par un maître verrier qui a conservé l'esprit des vitraux romans.
À l'extérieur et en contrebas de l'église côté sud on peut voir l'entrée d'un souterrain refuge,
« le chazeau » qui comprend au moins deux salles. L’église a été restaurée par une association loi 1901 « Les amis de Saint-Jean de Balerme et des vieilles pierres de Montpezat. »

Jean-Marie Ernouf (J.M.E). R.C

Peinture murale de l 'église Saint-Jean de Balerme : le lion de Saint-Marc en bas à gauche




dimanche 19 juin 2016

MANEC, Pierre-joseph (Montpezat, 15 oct.1799- 15 fev.1884)

MANEC Pierre Joseph (Montpezat 15 octobre 1799- 15 février 1884)
Fils de Timothée Manec, officier de santé à Montpezat, frère aîné de Pierre Adrien (voir notice*). Chirurgien et anatomiste. Prosecteur d’anatomie (1818) ; chef de travaux d’anatomie des hôpitaux de Paris ; Chirurgien de la Salpétrière 1882 puis de la Charité (1856).Il exerça à Paris et évolua parmi les célébrités médicales de l’époque ayant l’honneur de soigner Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis (1824-1847), « La dame aux camélias » atteinte de tuberculose. Il la visita 39 fois , durant l'année 1846. 

Ses publications dont certaines furent traduites en anglais, participèrent à sa notoriété. Sa thèse – Recherches sur la hernie crurale (1826) fut remarquée. On lui doit aussi deux ouvrages d’intérêt Anatomie analytique : 1 : axe cérébrospinal, avec l’origine des nerfs ; 2 : nerf grand sympathique, Paris, Crochard, 1828, illustré par Jacob, 3 éditions en noir et blanc et en couleur. Traité théorique pratique de la ligature des artères, Paris, Crochard, 1832, illustré de 13 planches couleur, couronné par l’Académie des sciences. Il a publié en collaboration avec le Pr Joseph Alexandre Laboulbène*, médecin d’origine agenaise, dans la Gazette des hôpitaux de Paris en 1859, (n 14, p 337-328) : « Trois observations de tumeurs cancéreuses du sein ayant acquis un très grand développement et guéries par l’opération sans récidive après douze, neuf, et trois années ».
A l'âge de 66 ans il regagna son pays natal où il mourût à 85 ans
RC 

lundi 5 octobre 2015

GABORIAUD YVES dit QUESSEVEUR

GABORIAUD  YVES dit QUESSEVEUR (1942- AGEN  02/10/2015)
Neveu de Mme QUESSEVEUR qu'il appelait ainsi respectueusement; il a dirigé la librairie Quesseveur installée sous les Cornières d'Agen , place des laitiers, depuis 1938.
Libraire à l'ancienne il se passionna pour le régionalisme. Il connaissait tous les auteurs et retirait un grand plaisir en les recevant pour en séance de dédicace .
Rééditer en 2000 la "moyenne Garonne" de Desfontaines et le faire découvrir à des centaines de lecteurs fut sa fierté
Personnage d'Agen, il aimait parcourir la ville avec sa bicyclette à sacoches pour surveiller la vie agenaise et ses concurrents en particulier. Toujours vêtu d'une blouse bleu, la barbe portée récemment lui avait donné une allure jaurésienne.
Très critique sur les transformation de sa ville, il en discutait avec passion, parfois avec des arguments pertinents souvent avec une analyse d'un autre temps. Ses interventions vers la presse locale étaient quasi hebdomadaires.
Opposé au modernisme économique du marché du livre, préférant les écrits aux chiffres du gestionnaire, refusant l'office des éditeurs parisiens se cantonnant aux livres régionaux et aux auteurs de Pays , il avait crée une situation conduisant à la lente disparition de la librairie Quesseveur.
Un arrêt cardiaque du libraire l as interrompu. 

lundi 17 février 2014

LAFFITE HENRI

Henri Laffite,
Né à Condom en 1885. Peintre, sculpteur et dessinateur
Durant la Grande Guerre, mobilisé au 209e régiment d’infanterie de réserve d’Agen il devint chauffeur à l’état-major conduisant un 45 Renault entre le front et l’arrière, de Verdun à l’Argonne. Pendant les longues heures d’attente, il dessina au crayon la vie quotidienne, les souffrances des poilus, dans les tranchées ,ainsi que des scènes de la vie des civils proches du front.
En 1919 il fut chargé de sculpter « Le Poilu ».Ce buste de poilu réalisé en plâtre est conservé dans une collection privée. Il figura aux fêtes de la Victoire à Condom en 1919.
Il fut aussi un des pionniers de la peinture sur cire
Membre de la Société archéologique du Gers

mardi 3 décembre 2013

FOIRE DE PIN

FOIRE DU PIN La foire du Pin est très ancienne, remontant au XVIIe siècle. La première fut autorisée en juin 1632, sous Louis XIII, par lettres patentes reproduite ci-dessous : «Louis par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir salut. « Nos chers et bien-aimés les consuls, bourgeois et habitants de notre ville d’Agen nous ont fait remonter que ladite ville en bon pays fertile en blé, vin et bétail, y ayant en icelle une chambre de l’Édit, Cour des Aides, Sénéchaussée et siège Présidial, grand nombre de marchants bien aisés trafiquant avec le voisinage et la juridiction d’icelle de grande étendue et dont dépendent plusieurs paroisses, et pour plus grande commodité des dits habitants, décoration et augmentation de la dite sénéchaussée, désiraient les dits exposants qu’il nous plaise y créer et établir en notre ville d’Agen une fois l’an, une foire, outre celle qui est établie, nous suppliant très honorablement leur octroyer nos lettres sur ce nécessaire. « A quoi inclinons libéralement, savoir faisant qu’à ces causes avec bonne considération à ce nous mouvant, avons en la dite ville crée, ordonné, institué et établi, créons ordonnons, instituons et établissons une foire pour chaque an, pour être tenue en la dite ville, à la Porte du Pin, le quinzième de septembre et finir le dix-huitième jour, outre celle qui est déjà établie le troisième jour de juin jusqu’au sixième dudit mois de juin pour être les , pour y être les dits jours audit lieu dorénavant perpétuellement et à toujours garder, observer et entretenir. Voulant et ordonnant qu’aux dits-jours tous marchands y puissent trafiquer, aller, venir, y séjourner, troquer, échanger et vendre toutes sortes de marchandises licites et promises et jouissent en la même forme et manières que l’on a accoutumées ès autres foires de notre Royaume, pourvu qu’il n’y ait à quatre lieus à la ronde ès dits-jours autres foires auxquelles les présentes puissent nuire , ni préjudicier, ni avoir droit. Ainsi nous donnons commandement au sénéchal que nos présentes création et établissement de foire ils fassent souffrants, et laissent les dits exposants ensemble, les marchants allant et venant, fréquentant icelle foire, jouir et user pleinement, paisiblement et perpétuellement, la faisant crier, publier et signifier ès lieux circonvoisins et ailleurs. Cessant et faisant cesser tous troubles et empêchement au contraire. « Car tel est notre bon plaisir. « Et afin que ce soit chose ferme et stable, a toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces présentes. « Donné à Paris au mois de juin de l’an de grâce 1632, et de notre règne le vingt-troisième « Par le Roy » « Signé : Lecoq » Ce texte confirme l’existence d’une autre foire au mois de juin dont l’existence est antérieure, sans préciser l’endroit mais certainement au même lieu. Il est peu probable qu'elle ait pu se tenir au Gravier avant son aménagement au XVIIIe


DRAPE JEAN

Drapé Jean (Layrac 11 avril 1914- 24 novembre 2013) Homme politique, maire de Layrac (1983-1995) Né à la ferme de Lagravade située au fond de l’allée qui mène au château du même nom, trois mois avant le début de la Grande-Guerre. Son père Alfred, né le 15 novembre 1884, parti comme réserviste à l’âge de 39 ans et demi, le 11 août 1914, fut tué à Raucourt le 27 août (seize jours plus tard). Ce destin tragique ne permit pas à Jean de « rencontrer » son père et marqua pour toujours sa vie. Sa mère épousa en 1919, son oncle qui était aussi son parrain. De ce mariage de raison, situation particulière mais non exceptionnelle de l’époque, naquirent 2 filles, ses demi- sœurs. Après des études qu’il termina à l’École de commerce et d’industrie d’Agen, section commerce, puis après un emploi chez un expéditeur de Layrac, il effectua son service militaire qu’il prolongea en rempilant. En 1937, il débuta une carrière professionnelle remarquable aux chemins de fer compagnie P.O puis P.O- Midi enfin à la S.N.C.F, gravissant tous les échelons pour terminer inspecteur divisionnaire région Sud-Ouest. Après un début de carrière à Oloron ; il s’installa à Fontenay-sous-Bois où il découvrit la politique : A la fin de la guerre 39-45, il vécut la libération de Paris et devint un Gaulliste actif. Son action politique s’effectua à Fontenay comme chargé de mission auprès du cabinet de Robert-André Vivien, député et secrétaire d’État au logement. A la retraite, (2 février 1973) il retourne à Layrac et s’installe dans la maison familiale du Riou Caou. Il ne reste pas inactif et participe en tant que bénévole à diverses actions : direction du PACT départemental, conseil d’administration de l’office HLM d’Agen. Il crée le 22 mars 1974, avec une poignée de bénévoles l’ADMR du canton d’Astaffort (Aide à Domicile en Milieu Rural) dont il assure la présidence jusqu' en 2011. Il reste visionnaire et assure à l’association un développement remarquable. Membre du parti Gaulliste, UDR puis RPR. Élu maire de Layrac en mars 1983, réélu au1er tour en mars 89, il transforma son village par plusieurs réalisations : réhabilitation des quartiers de La Piche et de la rue des Sept-seaux, bibliothèque, embellissement du village avec bacs de fleurs, création de manifestations festives à thème historique du 15 août, création d’une salle de prestige à la mairie, création du marché fermier du vendredi matin… Battu au cantonales de mars 1994 ; non réélu aux municipales de 95, il cesse sa carrière politique et se consacre aux associations et en particulier à l’ADMR. Fait chevalier de l’Ordre national du mérite par Olivier Guichard, ministre du Gal De Gaulle (1972)puis officier de l’Ordre national du mérite par Martine Aubry, ministre de l’emploi et de la solidarité (1995). Les croix respectives étaient remises à 23 ans d’intervalle par Robert André Vivien, secrétaire d’État au logement dans le gouvernement de M. Chaban-Delmas et par le général Maury, maire de Layrac. On retiendra de lui, sa force, sa ténacité et sa vision de l’avenir gardée intacte jusqu’à un âge avancé, sa mémoire remarquable et un amour immense pour son village, sa famille et sa femme Renée. R.C.
 Publications : Août 2002, Mémoires d’une vie, hors commerce ; Récits du temps passé, hors commerce ; Layrac, Souvenirs de la plaine de Tapie; Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, 2010. Layrac, Métiers et commerces de l’entre-deux-guerres, Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, Mai 2011.

photo archives J.L Moréno