Marcel Prévost a décrit la culture du chanvre dans Le Scorpion édité par Lemierre en 1903
« Quand le chanvre est poussé, que les tiges sont fortes et hautes, on l’arrache au pied, on enlève l’épiderme, et, durant un jour, on le laisse étendu à terre, dans le champ où il est venu. Puis, on en fait des bottes qu’on lie fortement et qu’on plonge dans l’eau courante. La sève dégorgée laisse à nu les filaments ligneux. Cela s’appelle le rouissage. En Pays de Garonne on fait rouir le chanvre à la fin d’août ou aux premiers jours de septembre. Pendant deux semaines ou trois, le parfum amer de cette sève dissoute imprègne l’air. Des femmes, les jupes relevées, les jambes nues, travaillent des journées entières, la sueur au visage, à retirer de l’eau les paquets de chanvre roui.[...] »
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