On connaît peu ce médecin agenais du XVI e et du XVII e siècle sinon qu’il fut aussi poète.et consul d’Agen de 1602 à 1612.Son aïeul Michel Camus eut l’honneur d’être le premier consul de la ville d’Agen en 1576 ; son père, avocat en la ville, fut aussi consul d’Agen de 1583 à 1591.
Andrieu dans la Bibliographie de l'Agenais ne connaît de lui que son œuvre poétique et cite un poème publié en liminaire des œuvres poétiques de La Pujade, les Oeuvres chrétiennes. ;
« Discourir d’un Jupin, ou d’une Junon feinte,
Est parler en resvant, et causer en Payen :
Discourir d’un vrai Dieu et la mère saincte,
Seul son homme d’esprit, mais bien plus son chrétien. »
Son principal ouvrage est resté inconnu de Jules Andrieu : Traicte de la peste, auquel sont déduites les impostures des bezaars, corne d’Alicorne & les abus de la quarantaine ; A Bourdeaux, par Pierre de la Court, rue Sainct Jammes, 1630.
La peste de 1629 fut menaçante à Agen au point que« la pauvre ville en est pratiquement restée déserte et inhabitée ».
Dans son traité il analyse « ce qu’il faut observer lorsqu’on est atteint de peste », décrit les différentes potions extraordinaires qui étaient usitées et remarque in fine « Il semble qu’une si grande multitude de remèdes soit parfois plus ennuyeuse que nécessaire, pour ne savoir auquel il faut s’arrester, […]»
Il dénonce aussi la supercherie liée à l’utilisation « de la pierre Bezaar ou E benzaar et de la corne de l’animal dit Alicorne que payent très cher parfois les pestiférés pour s’en procurer.
Dr Rémy Constans
Médecin en habit |
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