Bibiniérado, (oseraie).
Désigne en gascon l’oserai. Sa racine est latine, de bibère, boire. En effet l’osier planté sur les bords de Garonne « boit » en permanence ; cette faculté lui permettant de « suinter », en tirant son extraordinaire flexibilité.
Utilisé en vannerie et en pays de vignes comme lien en particulier pour lier les fagots de sarments de vigne. Un emploi particulier lié sa légèreté et sa flexibilité était son utilisation dans la fabrication des berceaux. Cette tradition a été chantée dans le poème de Jeanne Saint-Hugues de Boulet (82) primé au Jasmin d’argent 1927 : Lou Prumié Brès
Baï-t’en pel la Bibinièrado
Pourtant qué sosqué pla Laoutché
Et serquo las plus estorados
E las pus finos qué y Atché
Va-t-en par l’oseraie
Pour qu’il soit plus léger,
Et cherche les plus sveltes
Et les plus fines qu’il y ait.
Ce mot fut remarqué par le comte Joseph de Pesquidoux, grand félibre et écrivain de la Gascogne, qui le qualifia de "typique" dans son discours au cours de la scéance du Jasmin d'Argent de 1927.
R.C.
lundi 13 mai 2013
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