mardi 3 décembre 2013
FOIRE DE PIN
FOIRE DU PIN La foire du Pin est très ancienne, remontant au XVIIe siècle. La première fut autorisée en juin 1632, sous Louis XIII, par lettres patentes reproduite ci-dessous : «Louis par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir salut. « Nos chers et bien-aimés les consuls, bourgeois et habitants de notre ville d’Agen nous ont fait remonter que ladite ville en bon pays fertile en blé, vin et bétail, y ayant en icelle une chambre de l’Édit, Cour des Aides, Sénéchaussée et siège Présidial, grand nombre de marchants bien aisés trafiquant avec le voisinage et la juridiction d’icelle de grande étendue et dont dépendent plusieurs paroisses, et pour plus grande commodité des dits habitants, décoration et augmentation de la dite sénéchaussée, désiraient les dits exposants qu’il nous plaise y créer et établir en notre ville d’Agen une fois l’an, une foire, outre celle qui est établie, nous suppliant très honorablement leur octroyer nos lettres sur ce nécessaire. « A quoi inclinons libéralement, savoir faisant qu’à ces causes avec bonne considération à ce nous mouvant, avons en la dite ville crée, ordonné, institué et établi, créons ordonnons, instituons et établissons une foire pour chaque an, pour être tenue en la dite ville, à la Porte du Pin, le quinzième de septembre et finir le dix-huitième jour, outre celle qui est déjà établie le troisième jour de juin jusqu’au sixième dudit mois de juin pour être les , pour y être les dits jours audit lieu dorénavant perpétuellement et à toujours garder, observer et entretenir. Voulant et ordonnant qu’aux dits-jours tous marchands y puissent trafiquer, aller, venir, y séjourner, troquer, échanger et vendre toutes sortes de marchandises licites et promises et jouissent en la même forme et manières que l’on a accoutumées ès autres foires de notre Royaume, pourvu qu’il n’y ait à quatre lieus à la ronde ès dits-jours autres foires auxquelles les présentes puissent nuire , ni préjudicier, ni avoir droit. Ainsi nous donnons commandement au sénéchal que nos présentes création et établissement de foire ils fassent souffrants, et laissent les dits exposants ensemble, les marchants allant et venant, fréquentant icelle foire, jouir et user pleinement, paisiblement et perpétuellement, la faisant crier, publier et signifier ès lieux circonvoisins et ailleurs. Cessant et faisant cesser tous troubles et empêchement au contraire. « Car tel est notre bon plaisir. « Et afin que ce soit chose ferme et stable, a toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces présentes. « Donné à Paris au mois de juin de l’an de grâce 1632, et de notre règne le vingt-troisième « Par le Roy » « Signé : Lecoq » Ce texte confirme l’existence d’une autre foire au mois de juin dont l’existence est antérieure, sans préciser l’endroit mais certainement au même lieu. Il est peu probable qu'elle ait pu se tenir au Gravier avant son aménagement au XVIIIe
DRAPE JEAN
Drapé Jean (Layrac 11 avril 1914- 24 novembre 2013) Homme politique, maire de Layrac (1983-1995) Né à la ferme de Lagravade située au fond de l’allée qui mène au château du même nom, trois mois avant le début de la Grande-Guerre. Son père Alfred, né le 15 novembre 1884, parti comme réserviste à l’âge de 39 ans et demi, le 11 août 1914, fut tué à Raucourt le 27 août (seize jours plus tard). Ce destin tragique ne permit pas à Jean de « rencontrer » son père et marqua pour toujours sa vie. Sa mère épousa en 1919, son oncle qui était aussi son parrain. De ce mariage de raison, situation particulière mais non exceptionnelle de l’époque, naquirent 2 filles, ses demi- sœurs. Après des études qu’il termina à l’École de commerce et d’industrie d’Agen, section commerce, puis après un emploi chez un expéditeur de Layrac, il effectua son service militaire qu’il prolongea en rempilant. En 1937, il débuta une carrière professionnelle remarquable aux chemins de fer compagnie P.O puis P.O- Midi enfin à la S.N.C.F, gravissant tous les échelons pour terminer inspecteur divisionnaire région Sud-Ouest. Après un début de carrière à Oloron ; il s’installa à Fontenay-sous-Bois où il découvrit la politique : A la fin de la guerre 39-45, il vécut la libération de Paris et devint un Gaulliste actif. Son action politique s’effectua à Fontenay comme chargé de mission auprès du cabinet de Robert-André Vivien, député et secrétaire d’État au logement. A la retraite, (2 février 1973) il retourne à Layrac et s’installe dans la maison familiale du Riou Caou. Il ne reste pas inactif et participe en tant que bénévole à diverses actions : direction du PACT départemental, conseil d’administration de l’office HLM d’Agen. Il crée le 22 mars 1974, avec une poignée de bénévoles l’ADMR du canton d’Astaffort (Aide à Domicile en Milieu Rural) dont il assure la présidence jusqu' en 2011. Il reste visionnaire et assure à l’association un développement remarquable. Membre du parti Gaulliste, UDR puis RPR. Élu maire de Layrac en mars 1983, réélu au1er tour en mars 89, il transforma son village par plusieurs réalisations : réhabilitation des quartiers de La Piche et de la rue des Sept-seaux, bibliothèque, embellissement du village avec bacs de fleurs, création de manifestations festives à thème historique du 15 août, création d’une salle de prestige à la mairie, création du marché fermier du vendredi matin… Battu au cantonales de mars 1994 ; non réélu aux municipales de 95, il cesse sa carrière politique et se consacre aux associations et en particulier à l’ADMR. Fait chevalier de l’Ordre national du mérite par Olivier Guichard, ministre du Gal De Gaulle (1972)puis officier de l’Ordre national du mérite par Martine Aubry, ministre de l’emploi et de la solidarité (1995). Les croix respectives étaient remises à 23 ans d’intervalle par Robert André Vivien, secrétaire d’État au logement dans le gouvernement de M. Chaban-Delmas et par le général Maury, maire de Layrac. On retiendra de lui, sa force, sa ténacité et sa vision de l’avenir gardée intacte jusqu’à un âge avancé, sa mémoire remarquable et un amour immense pour son village, sa famille et sa femme Renée. R.C.
Publications : Août 2002, Mémoires d’une vie, hors commerce ; Récits du temps passé, hors commerce ; Layrac, Souvenirs de la plaine de Tapie; Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, 2010. Layrac, Métiers et commerces de l’entre-deux-guerres, Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, Mai 2011.
photo archives J.L Moréno
Publications : Août 2002, Mémoires d’une vie, hors commerce ; Récits du temps passé, hors commerce ; Layrac, Souvenirs de la plaine de Tapie; Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, 2010. Layrac, Métiers et commerces de l’entre-deux-guerres, Imprimerie de l’Écrivain Public, Agen, Mai 2011.
photo archives J.L Moréno
mercredi 27 novembre 2013
LA-RUE-DE-LA-REINE
Rue-de-la-Reine (Agen)
Ancienne rue d’Agen, appelée aussi rue de la Reyne, « coupée et modifiée par la construction du boulevard de la République, elle a deux parties, chacune de part et d’autre du boulevard, de la rue Grande-Horloge à la rue Raymond Noubel. On ne sait pas de quelle reine il s’agit.
Philippe Huc, Tristan Derème en littérature, poète un des fondateurs du mouvement fantaisiste a vécu dans sa jeunesse (1908) au second étage de l’immeuble Chaumeil au n° 38 du boulevard de la République, dont le rez-de-chaussée fut occupé par le magasin Printania à partir des années cinquante, dans l’appartement qui avait un retour sur cette rue.
Son père, le colonel Huc avait été nommé en 1907 au commandement du 9e de ligne.
Philippe Huc devint « surnu » des contributions et d’après Louis Boisson son supérieur : « il aurait pu dépasser son maître et avec facilité aurait appris la façon de plumer la poule (contribuable) sans la faire crier ! ».
Curieux, il aimait entendre les souvenirs de L. Boisson sur ce quartier et sur la rue-de-la-Reine.
Boyer d’Agen parle de cette rue avec nostalgie dans Pays natal édité en 1888 et montre son importance dans le vieil Agen du XVIIIe et du XIXe à proximité de l’imprimerie Noubel et du théâtre :
« Et cette rue-de-la-Reine que l’on coupait !… Où désormais traînerait l’aile les souvenirs d’enfance, si la pioche des démolitions allait en emporter le nid. Retrouverions-nous jamais ces coins de borne humides où nous allions piquer des vers pour nos parties de pêche ? Et ce Passage-Sabatier auprès duquel je contemplais de longues heures la cheminée fumante de l’imprimerie Noubel, comme si l’instinct m’eût conduit sous ces machines infernales, dont l’odeur d’encre fraîche et dont les roues enlaminantes pressurerons ma vie […]
O ma rue-de-la-Reine ! …
J’étais dans ma cinquième année, […], à trois portes de la nôtre descendaient chaque année une partie de la troupe du Chariot de Thepsis, […] ces dames et ses messieurs allaient à la répétition à la répétition du Grand-Théâtre en laissant après eux, par la rue-de-la-Reine où je barbotais dans le ruisseau, des envolées si libres de paroles et de gestes, […] ».
Boyer d’Agen, Le Pays natal, Victor-Havard, Paris 1888.
Libellés :
BOYER d'AGEN,
NOUBEL;,
RUE-DE-LA-REINE,
TRISTAN DEREME,
VIEIL AGEN
mardi 19 novembre 2013
SAINT-PIERRE-DE-GAUBERT
SAINT-PIERRE-DE-GAUBERT Quartier de la commune de Boé construit sur une motte en bordure de Garonne, dans la convexité d’une corne de Garonne (changement de direction vers le Sud-Est), à proximité du confluent avec la Séoune. Il existait dans la concavité une courbe autrefois un îlot La paroisse de San Pey de Gaoubert dépendait autrefois de l’abbaye de Layrac. Son église actuelle construite au XIXe grâc
e à des subventions municipales et aux dons de Mme Veuve de Longeon sous condition de lui aménager un caveau sépulcral possède un tableau de maître Loemeling (1815-1871) inclus dans le don, la résurrection de Tabitha., classé monument historique, restauré récemment montrant cette résurrection par Saint Pierre. « Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria ; puis se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s’assit » (Acte 9, 40) Les clés de l’église, aujourd’hui disparues, passées à la flamme d’un cierge, étaient appliquées sur les morsures de chiens pour prévenir l’apparition de la rage, affection encore endémique et le plus souvent mortelle à la fin du XIXe et au début du XXe malgré la vaccinothérapie pasteurienne. Le pont du chemin de fer (ligne Agen-Auch-Tarbes de la Compagnie de chemins de fer du Midi), construit par les entrepreneurs Lagarde et Bouyer - M. Regnault, ingénieur en chef- est long de 160 mètres, comprend 17 arches en anse de panier ayant chacune une ouverture de 21, 61 m d’ouverture. À l’occasion de son inauguration le 14 décembre 1865 Jules Charton dans l’Illustration l’a décrit comme : « remarquable par l’élégance et la légèreté de sa forme. L’heureuse proportion de ses lignes et le choix habile de ses matériaux lui donne un caractère simple et parfaitement approprié à sa destination ». Le remblai sur lequel est construit la ligne de chemin de fer a joué un rôle majeur dans les inondations centennales de siècles passés (1875-1930) entrainant par sa rupture le flux en ligne droite vers la ville d’Agen qu’il prenait en quelque sorte « à revers » par rapport au Gravier , pénétrant la ville par l’avenue de Toulouse. R.C
e à des subventions municipales et aux dons de Mme Veuve de Longeon sous condition de lui aménager un caveau sépulcral possède un tableau de maître Loemeling (1815-1871) inclus dans le don, la résurrection de Tabitha., classé monument historique, restauré récemment montrant cette résurrection par Saint Pierre. « Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria ; puis se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi. Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s’assit » (Acte 9, 40) Les clés de l’église, aujourd’hui disparues, passées à la flamme d’un cierge, étaient appliquées sur les morsures de chiens pour prévenir l’apparition de la rage, affection encore endémique et le plus souvent mortelle à la fin du XIXe et au début du XXe malgré la vaccinothérapie pasteurienne. Le pont du chemin de fer (ligne Agen-Auch-Tarbes de la Compagnie de chemins de fer du Midi), construit par les entrepreneurs Lagarde et Bouyer - M. Regnault, ingénieur en chef- est long de 160 mètres, comprend 17 arches en anse de panier ayant chacune une ouverture de 21, 61 m d’ouverture. À l’occasion de son inauguration le 14 décembre 1865 Jules Charton dans l’Illustration l’a décrit comme : « remarquable par l’élégance et la légèreté de sa forme. L’heureuse proportion de ses lignes et le choix habile de ses matériaux lui donne un caractère simple et parfaitement approprié à sa destination ». Le remblai sur lequel est construit la ligne de chemin de fer a joué un rôle majeur dans les inondations centennales de siècles passés (1875-1930) entrainant par sa rupture le flux en ligne droite vers la ville d’Agen qu’il prenait en quelque sorte « à revers » par rapport au Gravier , pénétrant la ville par l’avenue de Toulouse. R.C
Libellés :
PONT DU CHEMIN DR FER,
SAINT-PIERRE-DE-GAUBERT GARONNE
dimanche 17 novembre 2013
INONDATION DE JUIN 1875
INONDATION DE juin 1875
Dans l’Annuaire de Lot et Garonne de 1876 édité par Prosper Noubel, l’ inondation du 24 Juin 1875 et ses conséquences sont décrites comme le « terrible débordement de la Garonne » occasionné par la fonte des neiges et par les pluies diluviennes qui tombèrent depuis 3 jours : « les eaux atteignent à Agen une hauteur de 11 mètres 70 dépassant les inondations de 1854 et 1855, et celle de 1770 , le plus fort débordement dont on ait gardé le souvenir ; il faut remonter jusqu’en 1435 pour trouver une cru semblable à celle de ce jour ; la belle vallée de la Garonne est entièrement ravagée depuis les Pyrénées jusqu’à Bordeaux. Les eaux furieuses entraînent au milieu de débris les cadavres des hommes et des animaux. A Agen, la ville entière est inondée à l’exception de quelques points isolés, les Jacobins, le lycée et la halle.
Le 27 juin la Garonne rentre dans son lit et permet de se rendre compte de l’inondation ; c’est par la brèche en aval du pont de Saint-Pierre-de-Gaubert que les eaux se sont précipitées à travers la plaine sur Agen où elles ont surpris les usines, les ateliers, les magasins remplis de marchandise et causés des pertes immenses au commerce et à l’industrie. L’aspect du Gravier est navrant : la plupart des arbres sont déracinés ou abattus les uns sur les autres : baraquements, kiosques, candélabres, bancs rustiques, jardins, tout a disparu ; le quartier Descayrat a horriblement souffert ; la belle usine Pialoux (donnant sur le Gravier au bout du cours du 9° de ligne) est en ruines ainsi que plusieurs maisons environnantes. On cherche les cadavres sous les décombres […]
Le 29 juin, M. Le Maréchal- Président visite les villes et les villages qui ont souffert entre Agen, Tonneins Marmande et Langon et part le lendemain pour Foix et les lieux inondés de l’Ariège.
Le conseil municipal vote 10.000 frs pour les inondés.
Le 4 juillet la cession extraordinaire du Conseil général vote 248 OOO fr. de subvention qui seront repartis, le 3 septembre entre les petits commerçants d’Agen par une commission présidée par F. Aunac.
La chronologie de l’année 1875 confirma le dicton populaire « Quand Garonne sort de son lit elle le quitte plusieurs fois la même année». Le 15 septembre une nouvelle crue survint inondant le Gravier ; les eaux atteignant 6m 10 au dessus de l’étiage. Le 3 novembre Garonne récidive et envahit les bas quartiers.
De plus plusieurs autres circonstances climatiques défavorables survinrent l’année 1875 : Agen comme la France fut prise par un froid glacial en janvier ; le verglas couvrit les rues d’Agen ; en septembre la sécheresse sévit dans les campagnes ; en décembre 1875 le froid revint et le canal latéral fut gelé interrompant toute circulation.
lundi 11 novembre 2013
INONDATION DE 1952, (4-5 juin)
INONDATION des 4-5 juin 1952
Comme l’inondation de1930 Garonne emprunta le bras secondaire à partir de Lafox comblé par les travaux du baron de Bastard, grand maître des eaux et forets au XVIII e siècle, prenant en quelque sorte « Agen à revers ».
Empruntant la route de Toulouse puis le boulevard Michelet, elle creusa d’énormes trous et renversa le mur de clôture du Lycée Bernard Palissy sur 150 mètres . Le jardin de Jayan et le boulevard Carnot furent sous les eaux. Le Gallia-Palace et la place Pelletan et ses deux stations-service Esso et Mobil et les boulevards adjacents connurent aussi Garonne. Le trottoir du Florida, boulevard Carnot, resta seul hors d’eau, permettant le passage des cyclistes. Le Gravier et le cours de Belgique furent completement submergés. Jasmin n’eut pas les pieds dans l’eau comme en 1875, le niveau à l’étale n’atteignant que la base du socle de support de la statue.
Libellés :
INONDATIONS GARONNE CINEMA GALLIA-PALACE
samedi 2 novembre 2013
AGEN-MÊME
AGEN-MÊME
« Être d’Agen-même » est une expression du langage populaire agenais caractérisant les habitants d’Agen. En effet, on est soit d’Agen-même, habitant la rive droite de la Garonne ou du Passage, habitant la rive gauche.
L’expression est très ancienne. Michel de Notre-Dame dit Nostradamus, qui vécut six années à Agen, l’utilise dans son traité des Fardements et des Confitures (plusieurs éditions à partir de 1552) :
« J’ay autrefois practiqué […] la plus grande part au pays d’Agenois, à Agen mesmes. ».
Quatre siècles plus tard, « à Agen-même » est encore fréquemment utilisée par les Agenais lorsqu’on leur demande où ils habitent.
RC
Libellés :
AGEN,
EXPRESSION AGENAISE,
LINGUISTIQUE
vendredi 1 novembre 2013
Souberne
Souberne :
Terme désignant en langage bordelais une inondation. La grande souberne correspond à l’inondation des 5, 6 et7 avril 1770, appelés dans la langue de Jasmin Lou gran aygat des Rameoux.
Elle fut destructrice en Agenais. D’après le comte de Lacépède : « Durant ces trois mortelles journées, on voyait passer à chaque instant des arbres déracinés, des poutres, des chevrons, des tonnes, des barriques, des meubles de toute espèce, des charrettes, des paillers et une multitude d’animaux, voire même d’êtres humains surpris dans les granges et les habitations par l’invasion des eaux. Bien des personnes eurent à peine le temps de se sauver avec leurs enfants et leurs effets les plus précieux, sur les toits des maisons, sur les arbres, dans les tribunes des églises, laissant tout le reste à la garde de Dieu ! »
Comme lors des toutes les grandes inondations des siècles passés l’aygat des rameaux a envahi les caves de façon durable sur plusieurs semaines.
jeudi 5 septembre 2013
SILURE, RECORD DE GARONNE
SILURE
Le record de longueur de silure avec 2, 55 mètres, péché en Garonne vers Monheurt, vient d’être battu par Yann Schroder. Ce dernier adepte du « No kill », a permis au géant pesant plus de 100 kg de regagner le fleuve. Plusieurs autres spécimens dépassant les 2 mètres viennent d’être sortis de Garonne en basses-eaux cette fin août 2013 par l’équipe de catfight composée des frères Schroder, Rosak, Darrouy et Patino.
Le silure parait être inoffensif pour l’homme. Il n’en demeure pas moins un redoutable carnassier comme le montre une vidéo mise en ligne de silures happant des pigeons venus boire dans le Tarn en se posant sur le ban de sable situé sous le pont vieux d’Albi.
Le plus gros silure pris en France dans le Rhône mesurait 2, 56 mètres soit un cm de plus de celui de Garonne et pesait 110 kg. Celui de Garonne n’as pu être pesé à défaut de balance dépassant les 100 kg.
http://www.sudouest.fr/2013/09/02/un-silure-de-2-55m-peche-en-lot-et-garonne-le-record-du-sud-ouest-1156935-4738.php
Addendum à la notice publiée dans le Dictionnaire, page 456.
dimanche 1 septembre 2013
MONLUC, HAMEAU DE
Monluc, (Hameau de)
Situé sur la commune de Monheurt, sur les bords de la Garonne, en aval de Saint-Leger.
La seigneurie de Monluc fut au début du XIV siècle la propriété des Montesquiou, famille dont la branche cadette eut pour descendant Blaise de Monluc. En 1523 alors que Monluc guerroyait près de Saint-Jean de Luz, il vit arriver pour rejoindre son armée six arquebusiers « dont l’un des ces six estoit de la terre de Monluc ».
La cale de Monluc était connue pour sa situation à proximité du confluent de la Baïse et du Port de Pascau. A ce niveau un bac a assuré le passage de Garonne jusqu’en 1948 jusqu’à le cale de Rébéquet, île atterrie vers 1763, située rive droite sur la commune d’Aiguillon. Ce bac appelé en gascon un nauco ou passocaval avait une largeur de 2 m 75 environ et pouvait transporter outre plusieurs passagers une jardinière ou un tombereau attelé avec un cheval ou bien une à deux vaches. R.C
Timbeau-Rapin, Annie, Le bac de Monluc, La mémoire du fleuve, n°49, hiver-printemps 2011.
mercredi 10 juillet 2013
209e régiment d'infanterie, Histoire du
209e RÉGIMENT D’ INFANTERIE
Régiment agenais reconstitué le 1er octobre1891.
A participé aux différents manœuvres Du XXIe siècle :
1891 (Agen-Sérignac), 1893 (Agen), 1895 (Agen-Layrac-Astaffort). A séjourné au
camp de Caylus en 1909-1911-1913. Formé et équipé en quelques jours il a
participé au conflit. Départ de la gare d’Agen le 4 août 1914, commandé par
Lt-Colonel Szarvas du 31 mars 1913 au 16 avril puis du 2 août 1914 au 26
septembre- date de sa blessure-, par le capitaine Rivat-Delay du 26 septembre
1914 au 26 septembre 1914 -date de sa mort au combat- puis par le Lt-Colonel
Viard jusqu’à sa dissolution par l’État-major à Trépail (Marne) le 26 mars 1917
afin que ses effectifs puissent compléter d’autres formations.
A participé aux combats de Champagne (1915), d’Artois
(1915-1916) ; Verdun, 1916 ;
Champagne (1917). Il a reçu le 30 mars 917, un hommage appuyé par le
maire d’Agen regrettant de ne pouvoir fêter la future victoire espérée avec ce
régiment.
lundi 17 juin 2013
SAINT-HILAIRE, Monsieur de
Monsieur de Saint-Hilaire (Nérac 1613- 1680)
Fils d’un savetier de Nérac qui travaillait sous la halle, Jean Mormès s’engagea dans la carrière militaire sans que l’on sache en quelles circonstances. Devenu lieutenant d’artillerie, puis grand maître de l’artillerie de France au département de haute et de basse Guyenne, il fut ennobli par le roi Louis XIV sous le nom de Mr de Saint-Hilaire, titre confirmé le 26 février 1667. A Salzbch il eut le bras emporté par le même boulet qui tua le Maréchal de Turenne. Refusant l’aide de son fils, il ne s’inquiéta que de la perte considérable que constituait la mort de Turenne.
Cette bravoure est attestée par une lettre de Mme de Sévigné à Mme de Grignan. Il fut récompensé de son attitude héroïque par le brevet de Maréchal des camps et armées du Roi par Louis XIV. Il est mort 5 ans après sa blessure.
De Lagrange-Férrègues : Monsieur de Saint-Hilaire, Préface de Gal. Weygant, Pierre-de-Bresse, Imp. Ménard, 1956.
Fils d’un savetier de Nérac qui travaillait sous la halle, Jean Mormès s’engagea dans la carrière militaire sans que l’on sache en quelles circonstances. Devenu lieutenant d’artillerie, puis grand maître de l’artillerie de France au département de haute et de basse Guyenne, il fut ennobli par le roi Louis XIV sous le nom de Mr de Saint-Hilaire, titre confirmé le 26 février 1667. A Salzbch il eut le bras emporté par le même boulet qui tua le Maréchal de Turenne. Refusant l’aide de son fils, il ne s’inquiéta que de la perte considérable que constituait la mort de Turenne.
Cette bravoure est attestée par une lettre de Mme de Sévigné à Mme de Grignan. Il fut récompensé de son attitude héroïque par le brevet de Maréchal des camps et armées du Roi par Louis XIV. Il est mort 5 ans après sa blessure.
De Lagrange-Férrègues : Monsieur de Saint-Hilaire, Préface de Gal. Weygant, Pierre-de-Bresse, Imp. Ménard, 1956.
Filtre de pierre poreuse
Pierre poreuse- Filtre du musée d’Agen
Le musée d’Agen possède une pierre poreuse utilisée autrefois, dès le moyen-âge, par les agenais qui préféraient boire l’eau de leur puits plutôt que d’acheter l’eau de Garonne que leur vendaient les porteurs
d’eau au XVIIIe siècle. Ils avaient ainsi pressenti les bienfaits d’une eau filtrée par rapport à la prévention des maladies infectieuses transmissibles par l’eau. Malheureusement cet usage fut peu répandu comme en témoignent les nombreuses épidémies de fièvre typhoïde qui survenaient, touchant les familles utilisatrices d’un puits pollué.
Ce filtre de pierre est signalé par Louis Recours, conservateur du musée d’Agen dans son guide du visiteur du musée d’Agen, imprimé en 1922, par Noubel, dans la salle du rez-de-chaussée. RC.
Le musée d’Agen possède une pierre poreuse utilisée autrefois, dès le moyen-âge, par les agenais qui préféraient boire l’eau de leur puits plutôt que d’acheter l’eau de Garonne que leur vendaient les porteurs
d’eau au XVIIIe siècle. Ils avaient ainsi pressenti les bienfaits d’une eau filtrée par rapport à la prévention des maladies infectieuses transmissibles par l’eau. Malheureusement cet usage fut peu répandu comme en témoignent les nombreuses épidémies de fièvre typhoïde qui survenaient, touchant les familles utilisatrices d’un puits pollué.
Ce filtre de pierre est signalé par Louis Recours, conservateur du musée d’Agen dans son guide du visiteur du musée d’Agen, imprimé en 1922, par Noubel, dans la salle du rez-de-chaussée. RC.
samedi 15 juin 2013
PLANA Georgette
Plana Georgette, (Agen, 4 juillet 1917- Lisle-Adam, 10 mars 2013)
La « jolie fleur de l’Agenais », née à Agen pendant la guerre de 1914-1918, d’une famille originaire de Lausseignan (Lot-et-Garonne) s’est éteinte à l’âge de 95 ans. Parti de Bordeaux où elle créait l’ambiance au « Plana » tenu par ses parents, place de la Victoire, elle fit une double carrière : dans les années 30 en chantant les succès d’après la Grande-Guerre puis à partir des années 60-70 , en connaissant de nouveau le succès avec notamment Riquita, chantant à l’Olympia en 1969 avec Charlebois et Antoine et en devenant une des vedettes des émissions à la télé de Pascal Sevran. Sa carrière fut interrompue en 1995 suite à un accident vasculaire cérébral. R.C
Le célèbre accordéoniste Aimable lui avait composé plusieurs chansons.
Voir notice dans le dictionnaire page 399.
La « jolie fleur de l’Agenais », née à Agen pendant la guerre de 1914-1918, d’une famille originaire de Lausseignan (Lot-et-Garonne) s’est éteinte à l’âge de 95 ans. Parti de Bordeaux où elle créait l’ambiance au « Plana » tenu par ses parents, place de la Victoire, elle fit une double carrière : dans les années 30 en chantant les succès d’après la Grande-Guerre puis à partir des années 60-70 , en connaissant de nouveau le succès avec notamment Riquita, chantant à l’Olympia en 1969 avec Charlebois et Antoine et en devenant une des vedettes des émissions à la télé de Pascal Sevran. Sa carrière fut interrompue en 1995 suite à un accident vasculaire cérébral. R.C
Le célèbre accordéoniste Aimable lui avait composé plusieurs chansons.
Voir notice dans le dictionnaire page 399.
mardi 28 mai 2013
BOURROUSSE DE LAFFORE
BOURROUSSE DE LAFFORE, Jacques- Samuel (Laplume 1789- Varès 1858).
Un des sept fils de Joseph, écuyer du Roi, sieur de Laffore et de Marie-Anne Besse de Bouhebent. Ayant vu le jour le 31 juillet au château de Laffore, dans le vallon emprunté par la route de Laplume vers Moncau et Calignac, il fréquenta le collège de Layrac de grande notoriété, dirigé par Ducomet et Castex. Admis à Polytechnique en 1809, il termina en suivant l’enseignement de l’école des ponts-et-chaussées. Il inventa en 1815 une machine permettant de reproduire par la gravure d’un objet en relief ou plan, dans des proportions arrêtées d’avance. Ingénieur– aspirant à Agen puis ingénieur ordinaire il est à l’origine d’un essai de clayonnage par la plantation de saules afin de régulariser les berges de Garonne. Ce travail fut reconnu par Deschamps, ingénieur constructeur du pont de Bordeaux. On lui doit la stabilisation des rives à Fourtic où passe aujourd’hui la route nationale 113 qui était, à l’époque, route impériale. Il en fut de même à Tonneins et à Marmande où cette technique permit de gagner des terres sur le fleuve. Cette technique continua à être utilisée durant le XIXe.
Son nom est de plus attaché à la construction des ponts de Nérac sur la Baïse et d’Aiguillon sur le Lot ; ce dernier considéré comme véritable œuvre d’art par ses élégantes lignes. Durant ces constructions il pratiqua la technique de la gratification par des cadeaux sous forme de compas et truelles d’honneur. A partir de 1819, il construisit les routes départementales, puis établit une carte du département où figuraient les routes secondaires qui devinrent les chemins de grande communication.
Après vingt ans de séjour en Lot-et-Garonne il gagna le département des Deux-Sèvres et proposa le tracé du canal maritime de Niort à l’Océan. Après la révolution de 1848 il regagna son département d’origine et se consacra à l’agriculture dans sa propriété d’Artigues. R.C.
Magen, Adolphe, Compte de rendu de la Société, Recueil des travaux de la Société d’agriculture, sciences et arts d’Agen, 1858, Tome IX, 1 ère partie, pp 11- 15.
Voir notice Bourrousse de Laffore, page 106.
Joseph Bourrousse a eu 7 enfants et non 5 comme annoncé par erreur.
Un des sept fils de Joseph, écuyer du Roi, sieur de Laffore et de Marie-Anne Besse de Bouhebent. Ayant vu le jour le 31 juillet au château de Laffore, dans le vallon emprunté par la route de Laplume vers Moncau et Calignac, il fréquenta le collège de Layrac de grande notoriété, dirigé par Ducomet et Castex. Admis à Polytechnique en 1809, il termina en suivant l’enseignement de l’école des ponts-et-chaussées. Il inventa en 1815 une machine permettant de reproduire par la gravure d’un objet en relief ou plan, dans des proportions arrêtées d’avance. Ingénieur– aspirant à Agen puis ingénieur ordinaire il est à l’origine d’un essai de clayonnage par la plantation de saules afin de régulariser les berges de Garonne. Ce travail fut reconnu par Deschamps, ingénieur constructeur du pont de Bordeaux. On lui doit la stabilisation des rives à Fourtic où passe aujourd’hui la route nationale 113 qui était, à l’époque, route impériale. Il en fut de même à Tonneins et à Marmande où cette technique permit de gagner des terres sur le fleuve. Cette technique continua à être utilisée durant le XIXe.
Son nom est de plus attaché à la construction des ponts de Nérac sur la Baïse et d’Aiguillon sur le Lot ; ce dernier considéré comme véritable œuvre d’art par ses élégantes lignes. Durant ces constructions il pratiqua la technique de la gratification par des cadeaux sous forme de compas et truelles d’honneur. A partir de 1819, il construisit les routes départementales, puis établit une carte du département où figuraient les routes secondaires qui devinrent les chemins de grande communication.
Après vingt ans de séjour en Lot-et-Garonne il gagna le département des Deux-Sèvres et proposa le tracé du canal maritime de Niort à l’Océan. Après la révolution de 1848 il regagna son département d’origine et se consacra à l’agriculture dans sa propriété d’Artigues. R.C.
Magen, Adolphe, Compte de rendu de la Société, Recueil des travaux de la Société d’agriculture, sciences et arts d’Agen, 1858, Tome IX, 1 ère partie, pp 11- 15.
Voir notice Bourrousse de Laffore, page 106.
Joseph Bourrousse a eu 7 enfants et non 5 comme annoncé par erreur.
lundi 13 mai 2013
OSERAIE, BIBINIERADO
Bibiniérado, (oseraie).
Désigne en gascon l’oserai. Sa racine est latine, de bibère, boire. En effet l’osier planté sur les bords de Garonne « boit » en permanence ; cette faculté lui permettant de « suinter », en tirant son extraordinaire flexibilité.
Utilisé en vannerie et en pays de vignes comme lien en particulier pour lier les fagots de sarments de vigne. Un emploi particulier lié sa légèreté et sa flexibilité était son utilisation dans la fabrication des berceaux. Cette tradition a été chantée dans le poème de Jeanne Saint-Hugues de Boulet (82) primé au Jasmin d’argent 1927 : Lou Prumié Brès
Baï-t’en pel la Bibinièrado
Pourtant qué sosqué pla Laoutché
Et serquo las plus estorados
E las pus finos qué y Atché
Va-t-en par l’oseraie
Pour qu’il soit plus léger,
Et cherche les plus sveltes
Et les plus fines qu’il y ait.
Ce mot fut remarqué par le comte Joseph de Pesquidoux, grand félibre et écrivain de la Gascogne, qui le qualifia de "typique" dans son discours au cours de la scéance du Jasmin d'Argent de 1927.
R.C.
Désigne en gascon l’oserai. Sa racine est latine, de bibère, boire. En effet l’osier planté sur les bords de Garonne « boit » en permanence ; cette faculté lui permettant de « suinter », en tirant son extraordinaire flexibilité.
Utilisé en vannerie et en pays de vignes comme lien en particulier pour lier les fagots de sarments de vigne. Un emploi particulier lié sa légèreté et sa flexibilité était son utilisation dans la fabrication des berceaux. Cette tradition a été chantée dans le poème de Jeanne Saint-Hugues de Boulet (82) primé au Jasmin d’argent 1927 : Lou Prumié Brès
Baï-t’en pel la Bibinièrado
Pourtant qué sosqué pla Laoutché
Et serquo las plus estorados
E las pus finos qué y Atché
Va-t-en par l’oseraie
Pour qu’il soit plus léger,
Et cherche les plus sveltes
Et les plus fines qu’il y ait.
Ce mot fut remarqué par le comte Joseph de Pesquidoux, grand félibre et écrivain de la Gascogne, qui le qualifia de "typique" dans son discours au cours de la scéance du Jasmin d'Argent de 1927.
R.C.
PRIME ET FELICIEN, MARTYRS AGENAIS
PRIME et FELICIEN,
Martyrs agenais, les deux frères furent persécutés au IIIe siècle, sous l’empereur Dioclétien en même temps que Caprais et Foy, les plus célèbres martyrs agenais. Ils sont fêtés le 6 octobre. Leurs corps furent translatés en l’abbaye bénédictine de Beaulieu, sans que l’on connaisse les circonstances et les moyens utilisés. On pense que cette translation fut effectuée, comme celle des reliques de Foy vers Conques, au moment de l’invasion des Normands sous les règnes des rois carolingiens de Charles le simple, roi des francs de 893 à 929 à Lothaire Ier, roi de 954 à 986. Les deux martyrs sont référencés dans les actes du qu'enroulerai à partir de 904.
Leurs reliques conservées dans le monastère furent cachées lors des guerres de religion. ; Les armées calvinistes des Princes et de l’amiral de Coligny pénétrèrent dans Beaulieu en 1569.
Dans le catalogue des saints publié par les Petits Bollandistes il existe vingt-sept saints du nom de Prime et seize du nom de Félicien. Les plus connus outre les Agenais sont ceux de Rome et de Catalogne.
En catalogne le culte de saint Prime et de saint Félicien fut poursuivi aux siècles passés dans le monastère de Bésalu, occupé après 1909 par des bénédictins français émigrés après la loi sur les congrégations religieuses. Une filiation avec les martyrs agenais des mêmes noms est fort peu probable et cela a été parfaitement argumenté par le chanoine Bert. R.C.
Bert, Chanoine, Où sont les reliques de nos deux martyrs Agenais Prime et Félicien, Agen, Maison du Bien du Peuple, 57, rue Grande-Horloge. 1927.
Martyrs agenais, les deux frères furent persécutés au IIIe siècle, sous l’empereur Dioclétien en même temps que Caprais et Foy, les plus célèbres martyrs agenais. Ils sont fêtés le 6 octobre. Leurs corps furent translatés en l’abbaye bénédictine de Beaulieu, sans que l’on connaisse les circonstances et les moyens utilisés. On pense que cette translation fut effectuée, comme celle des reliques de Foy vers Conques, au moment de l’invasion des Normands sous les règnes des rois carolingiens de Charles le simple, roi des francs de 893 à 929 à Lothaire Ier, roi de 954 à 986. Les deux martyrs sont référencés dans les actes du qu'enroulerai à partir de 904.
Leurs reliques conservées dans le monastère furent cachées lors des guerres de religion. ; Les armées calvinistes des Princes et de l’amiral de Coligny pénétrèrent dans Beaulieu en 1569.
Dans le catalogue des saints publié par les Petits Bollandistes il existe vingt-sept saints du nom de Prime et seize du nom de Félicien. Les plus connus outre les Agenais sont ceux de Rome et de Catalogne.
En catalogne le culte de saint Prime et de saint Félicien fut poursuivi aux siècles passés dans le monastère de Bésalu, occupé après 1909 par des bénédictins français émigrés après la loi sur les congrégations religieuses. Une filiation avec les martyrs agenais des mêmes noms est fort peu probable et cela a été parfaitement argumenté par le chanoine Bert. R.C.
Bert, Chanoine, Où sont les reliques de nos deux martyrs Agenais Prime et Félicien, Agen, Maison du Bien du Peuple, 57, rue Grande-Horloge. 1927.
vendredi 10 mai 2013
RAGE (La)
RAGE (La)
La rage sévissait dans la campagne gasconneencore à la fin du XIXe siècle et jusqu’après la fin de la Grande Guerre. Les chiens enragés parcouraient des grandes distances, parfois plusieurs dizaines de Kms, cherchant à mordre tous les animaux rencontrés et à défaut les paysans. Aussi les paysans ne sortaient qu’accompagnés de leur propre chien et en cas de rencontre l’animal familier combattait avec l’ « enragé ». Souvent mordu et contaminé pour sauver le maître il devait être abattu avec le chien enragé. Lorsqu’un homme était mordu il était transféré à l’institut Pasteur de Bordeaux pour bénéficier de la vaccination selon les principes découverts par Pasteur.
Selon la tradition retrouvée dans un proverbe gascon, la rage se propageait au début du printemps :
« Quand l’aubépine fleurit, la rage trotte ;
Et quand elle feuille, la rage se promène. »
« Quan et espi brota – era roya que trota.
Quan et espin broto – era raujo que trota
E quan hoelho, que’s passeyo. »
R.C.
Dicton colligé par l’abbé Eugène Bernat de Mazères-de-Neste, (Proverbes patois, Tarbes, imp. Saint-Joseph, 1973.)
La rage sévissait dans la campagne gasconneencore à la fin du XIXe siècle et jusqu’après la fin de la Grande Guerre. Les chiens enragés parcouraient des grandes distances, parfois plusieurs dizaines de Kms, cherchant à mordre tous les animaux rencontrés et à défaut les paysans. Aussi les paysans ne sortaient qu’accompagnés de leur propre chien et en cas de rencontre l’animal familier combattait avec l’ « enragé ». Souvent mordu et contaminé pour sauver le maître il devait être abattu avec le chien enragé. Lorsqu’un homme était mordu il était transféré à l’institut Pasteur de Bordeaux pour bénéficier de la vaccination selon les principes découverts par Pasteur.
Selon la tradition retrouvée dans un proverbe gascon, la rage se propageait au début du printemps :
« Quand l’aubépine fleurit, la rage trotte ;
Et quand elle feuille, la rage se promène. »
« Quan et espi brota – era roya que trota.
Quan et espin broto – era raujo que trota
E quan hoelho, que’s passeyo. »
R.C.
Dicton colligé par l’abbé Eugène Bernat de Mazères-de-Neste, (Proverbes patois, Tarbes, imp. Saint-Joseph, 1973.)
dimanche 5 mai 2013
PUISSANT Louis (1769-1843)
PUISSANT LOUIS (La Gastellerie, (Seine et Marne) 12 septembre 1769 - Paris, 11 janvier 1843)
Professeur de mathématiques, à l’école Centrale du département de Lot et Garonne située à Agen ; à l’école impériale militaire. Ancien ingénieur géographe du dépôt général de la guerre.
Orphelin, il fut éduqué dans une famille amie puis reçut un premier enseignement chez un notaire arpenteur bordelais. En 1786, il fut appelé par Lomet et participa avec ce prestigieux maître à l’établissement du plan de la ville d’Agen, référence remarquable d’ « Agen avant la période révolutionnaire ». Membre de la Société libre des sciences et belles-lettres d’Agen, il participa à la vie de celle-ci en portant à la connaissance des auditeurs « Quelques réflexions sur les avantages du calcul décimal dans les mesures géodésiques et sur la nécessité de publier un ouvrage élémentaire à l’usage des cultivateurs » et « études sur la géométrie, résolues ou démontrées par l’analyse algébrique ». Ces communications entraient dans le nouveau cadre scientifique fixé par la Société reconstituée sous le nom de Société d’Agriculture, Sciences et Arts dont les statuts furent adoptés le 6 nivôse an IX. Il quitta Agen au moment de la suppression des écoles centrales départementales à la fin 1802. Après avoir réintégré le dépôt de la guerre il fut chargé d’une mission scientifique à l’île d’Elbe, en Corse, et en Italie puis en 1809, il rejoignit le corps des ingénieurs géographes avec le grade de chef d’escadron.
Il a publié plusieurs ouvrages dont :
- Recueil de diverses propositions de géométrie, résolues ou démontrées par l’analyse algébrique, suivant les principes de Monge et de Lacroix , Imp. De Crapelet, Paris, 1801.
- Traité de topographie, d’arpentage et de nivellement, Courcier, imprimeur-libraire pour les mathématiques, quai des Augustins, 1807.
Concernant sa période agenaise, on lui doit les Tables de comparaison entre les mesures anciennes du département de Lot et Garonne, et celles qui les remplacent dans le nouveau système métrique. Cet ouvrage était précédé d’une instruction abrégée sur le calcul décimal et la nouvelle nomenclature, pour en expliquer l’usage. Agen, imp. du département, an VII ; fut réimprimé en 1801. R.C.
Professeur de mathématiques, à l’école Centrale du département de Lot et Garonne située à Agen ; à l’école impériale militaire. Ancien ingénieur géographe du dépôt général de la guerre.
Orphelin, il fut éduqué dans une famille amie puis reçut un premier enseignement chez un notaire arpenteur bordelais. En 1786, il fut appelé par Lomet et participa avec ce prestigieux maître à l’établissement du plan de la ville d’Agen, référence remarquable d’ « Agen avant la période révolutionnaire ». Membre de la Société libre des sciences et belles-lettres d’Agen, il participa à la vie de celle-ci en portant à la connaissance des auditeurs « Quelques réflexions sur les avantages du calcul décimal dans les mesures géodésiques et sur la nécessité de publier un ouvrage élémentaire à l’usage des cultivateurs » et « études sur la géométrie, résolues ou démontrées par l’analyse algébrique ». Ces communications entraient dans le nouveau cadre scientifique fixé par la Société reconstituée sous le nom de Société d’Agriculture, Sciences et Arts dont les statuts furent adoptés le 6 nivôse an IX. Il quitta Agen au moment de la suppression des écoles centrales départementales à la fin 1802. Après avoir réintégré le dépôt de la guerre il fut chargé d’une mission scientifique à l’île d’Elbe, en Corse, et en Italie puis en 1809, il rejoignit le corps des ingénieurs géographes avec le grade de chef d’escadron.
Il a publié plusieurs ouvrages dont :
- Recueil de diverses propositions de géométrie, résolues ou démontrées par l’analyse algébrique, suivant les principes de Monge et de Lacroix , Imp. De Crapelet, Paris, 1801.
- Traité de topographie, d’arpentage et de nivellement, Courcier, imprimeur-libraire pour les mathématiques, quai des Augustins, 1807.
Concernant sa période agenaise, on lui doit les Tables de comparaison entre les mesures anciennes du département de Lot et Garonne, et celles qui les remplacent dans le nouveau système métrique. Cet ouvrage était précédé d’une instruction abrégée sur le calcul décimal et la nouvelle nomenclature, pour en expliquer l’usage. Agen, imp. du département, an VII ; fut réimprimé en 1801. R.C.
mercredi 1 mai 2013
Dr SOURBES PAUL
DR SOURBES Paul. (Condom, 1840 -Condom, 3 novembre 1933)
Exemple du médecin de campagne de la Belle Époque avec chapeau gibus et redingote. Pendant une soixantaine d’années il parcourut la campagne du canton, à cheval, en voiturette cabriolet ; sa silhouette était connue de tous. Il possédait 3 chevaux qui assuraient le service avec une parfaite organisation. Il vécut son exercice comme un sacerdoce, visitant à toute heure et par tout temps, palliant le manque de moyens thérapeutiques de l’époque par un dévouement et une présence « qui guérissait ».
Ses chutes dans le fossé desquelles il se relevaient le gibus cabossé étaient célèbres .
Il interrompit son activité en 1929 à l’âge de 89 ans ! Que dire au moment ou se discute pour les médecins, un âge de retraite à 60 ans ?
Le président Fallières lui avait obtenu la légion d’honneur…
Ses obsèques eurent lieu à Condom, le 6 novembre 1933, en présence de nombreux mézinais.
Son nom est attribué à une rue de Mézin R.C.
Exemple du médecin de campagne de la Belle Époque avec chapeau gibus et redingote. Pendant une soixantaine d’années il parcourut la campagne du canton, à cheval, en voiturette cabriolet ; sa silhouette était connue de tous. Il possédait 3 chevaux qui assuraient le service avec une parfaite organisation. Il vécut son exercice comme un sacerdoce, visitant à toute heure et par tout temps, palliant le manque de moyens thérapeutiques de l’époque par un dévouement et une présence « qui guérissait ».
Ses chutes dans le fossé desquelles il se relevaient le gibus cabossé étaient célèbres .
Il interrompit son activité en 1929 à l’âge de 89 ans ! Que dire au moment ou se discute pour les médecins, un âge de retraite à 60 ans ?
Le président Fallières lui avait obtenu la légion d’honneur…
Ses obsèques eurent lieu à Condom, le 6 novembre 1933, en présence de nombreux mézinais.
Son nom est attribué à une rue de Mézin R.C.
samedi 27 avril 2013
FÊTES DE LA MI-CARÊME. ELECTION DE LA REINE DU TRAVAIL (Agen)
Fêtes de la mi- carême (Agen)
A la Belle-Epoque, l’élection de la reine du travail n’avait pas lieu autour du 1er mai mais lors des fêtes de la mi- carême. Plusieurs centaines d’employées du commerce et de l’artisanat de la cité agenaise y participaient.
En 1914, la reine du travail élue, Mlle Yvonne Bendries, défila sur le boulevard sur un char tracté par des chevaux en compagnie de ses deux demoiselles d’honneur. Cette année là le mauvais temps perturba la fête. Le bal du soir dut se tenir à l’abri, sous la halle.
Une chanson sur les paroles de Georges Feuleur, exemple de la langue gasconne parlée à Agen, et une musique d’Achille Delpech, directeur du cercle orphéonique d’Agen, lui fut dédiée :
« Rey-no d’amou, rey-net-to pou-li-do. Reyno d’un jour qu’on n’ou- bli- do ja- may. De toun boun-hour nostr-â-mo sés rem- pli- do. Al prèt de tu, toun boun pu- ple sé play. Et lous gas- cous sur ta rou- to flou- ri-do Te sou-sou-haiton touts un rey et soun palay. (Refrain).
1er Couplet
Lou pupl’ hurous, t’acclam’ et té courounno,
Canto per tu lou boun puplé gascou,
Canti per tu din sa léngo gascouno,
Din ma cansou, reyno d’amou
2e Couplet
Agen es fier d’uno reyno tant bello,
Dé soun jardi, ses la plus bello flou :
Dé soun ciel pur, ses la plus bell’estello,
Li fas haounou, Reyno d’amou !
Chanson éditée et vendue par M. Cazassus dont le magasin de vente et de réparation d’instruments de musique était situé en 1914, boulevard de la République. R.C.
Rémy Constans, Agen au temps du Président Fallières, édition Loubatières, p 146-148.
A la Belle-Epoque, l’élection de la reine du travail n’avait pas lieu autour du 1er mai mais lors des fêtes de la mi- carême. Plusieurs centaines d’employées du commerce et de l’artisanat de la cité agenaise y participaient.
En 1914, la reine du travail élue, Mlle Yvonne Bendries, défila sur le boulevard sur un char tracté par des chevaux en compagnie de ses deux demoiselles d’honneur. Cette année là le mauvais temps perturba la fête. Le bal du soir dut se tenir à l’abri, sous la halle.
Une chanson sur les paroles de Georges Feuleur, exemple de la langue gasconne parlée à Agen, et une musique d’Achille Delpech, directeur du cercle orphéonique d’Agen, lui fut dédiée :
« Rey-no d’amou, rey-net-to pou-li-do. Reyno d’un jour qu’on n’ou- bli- do ja- may. De toun boun-hour nostr-â-mo sés rem- pli- do. Al prèt de tu, toun boun pu- ple sé play. Et lous gas- cous sur ta rou- to flou- ri-do Te sou-sou-haiton touts un rey et soun palay. (Refrain).
1er Couplet
Lou pupl’ hurous, t’acclam’ et té courounno,
Canto per tu lou boun puplé gascou,
Canti per tu din sa léngo gascouno,
Din ma cansou, reyno d’amou
2e Couplet
Agen es fier d’uno reyno tant bello,
Dé soun jardi, ses la plus bello flou :
Dé soun ciel pur, ses la plus bell’estello,
Li fas haounou, Reyno d’amou !
Chanson éditée et vendue par M. Cazassus dont le magasin de vente et de réparation d’instruments de musique était situé en 1914, boulevard de la République. R.C.
Rémy Constans, Agen au temps du Président Fallières, édition Loubatières, p 146-148.
mercredi 24 avril 2013
LIDON, André
Lidon André, (Mussidan, 1978- Agen, 1940)
Avocat à la cour d’appel pendant 40 ans, ancien bâtonnier, grand orateur et érudit en droit, croix de guerre 14-18, il est décédé le 22 octobre 1940, subitement à l’âge de 62 ans à son domicile du cours Victor-Hugo. Il appartenait à la lignée des grands avocats agenais du siècle dernier tels les Chaumié, les Brocq, les Tropamer, les Montels. R.C.
Avocat à la cour d’appel pendant 40 ans, ancien bâtonnier, grand orateur et érudit en droit, croix de guerre 14-18, il est décédé le 22 octobre 1940, subitement à l’âge de 62 ans à son domicile du cours Victor-Hugo. Il appartenait à la lignée des grands avocats agenais du siècle dernier tels les Chaumié, les Brocq, les Tropamer, les Montels. R.C.
dimanche 31 mars 2013
JEUX FLORAUX DU HAUT-PAYS AGENAIS
JEUX FLORAUX DU HAUT-PAYS AGENAIS
Ces nouveaux jeux-floraux furent créés en 1959 par Jean-Noé Vaylet, poète et écrivain, Jasmin d’Argent (version occitane) en 1955, Chardon d’Argent (version française) 1958 aux jeux floraux du Languedoc, amoureux du Haut-Pays Agenais et de Villeréal, la bastide Alphonsine dont il était le maire et le conseiller général.
« Fier de porter l’âme de cette terre » il fut aidé par le général Auzeral, Le Dr Grenier de Cardenal et Mme, Jacques Raphael-Leygues qui présidait le jury, Claude Mombet, directeur de la revue « Lou Beroy parla » et d’autres poètes imprégnés de la langue occitane. Le prix décerné tous les ans, la libellule d’or, était accompagné de 50 nouveaux francs. Plusieurs félibres locaux furent récompensés par la libellule d’or dont Franc-Louis Dupoutot en 1960 avec son poème Lous Prunès qui Aganits de printèn, se capèlon de flous. R.C
Voir autres notices : Jeux Floraux, Vaylet Noé (Son prénom véritable à l’état-civil était Jean-Noé), Raphael-Leygues Jacques, Dupoutot Franc- Louis.
Ces nouveaux jeux-floraux furent créés en 1959 par Jean-Noé Vaylet, poète et écrivain, Jasmin d’Argent (version occitane) en 1955, Chardon d’Argent (version française) 1958 aux jeux floraux du Languedoc, amoureux du Haut-Pays Agenais et de Villeréal, la bastide Alphonsine dont il était le maire et le conseiller général.
« Fier de porter l’âme de cette terre » il fut aidé par le général Auzeral, Le Dr Grenier de Cardenal et Mme, Jacques Raphael-Leygues qui présidait le jury, Claude Mombet, directeur de la revue « Lou Beroy parla » et d’autres poètes imprégnés de la langue occitane. Le prix décerné tous les ans, la libellule d’or, était accompagné de 50 nouveaux francs. Plusieurs félibres locaux furent récompensés par la libellule d’or dont Franc-Louis Dupoutot en 1960 avec son poème Lous Prunès qui Aganits de printèn, se capèlon de flous. R.C
Voir autres notices : Jeux Floraux, Vaylet Noé (Son prénom véritable à l’état-civil était Jean-Noé), Raphael-Leygues Jacques, Dupoutot Franc- Louis.
samedi 16 mars 2013
SAINT-GILLIS,FAMILLE
SAINT-GILLIS, Famille
Famille agenaise qui est actuellement éteinte depuis le XIX e siècle, selon Philippe Lauzun vers 1875. Bertrand de Saint-Gillis, avocat au parlement, jurat et consul de la ville d’Agen par son action et son soutien au roi lors de la Fronde obtint ses lettres de noblesse en décembre 1654.
Les saint-Gillis étaient sieur de Grabe et du Bédat.
Pierre Saint-Gillis , père de Bertrand était notaire à Agen.
Le nom d’une rue lui fut attribué. Elle correspondait avant le percement du boulevard de la République et avant la destruction de la cathédrale saint-Etienne, pour partie à la rue Lafayette actuelle jusqu’à la place Lafayette et à la rue Benabara pour sa portion qui va du boulevard au marché et pour une partie de la place du Président Wilson en prolongement de la rue Lafayette.
L'ortographe Saint-Gilis est aussi retrouvée
R.C
Famille agenaise qui est actuellement éteinte depuis le XIX e siècle, selon Philippe Lauzun vers 1875. Bertrand de Saint-Gillis, avocat au parlement, jurat et consul de la ville d’Agen par son action et son soutien au roi lors de la Fronde obtint ses lettres de noblesse en décembre 1654.
Les saint-Gillis étaient sieur de Grabe et du Bédat.
Pierre Saint-Gillis , père de Bertrand était notaire à Agen.
Le nom d’une rue lui fut attribué. Elle correspondait avant le percement du boulevard de la République et avant la destruction de la cathédrale saint-Etienne, pour partie à la rue Lafayette actuelle jusqu’à la place Lafayette et à la rue Benabara pour sa portion qui va du boulevard au marché et pour une partie de la place du Président Wilson en prolongement de la rue Lafayette.
L'ortographe Saint-Gilis est aussi retrouvée
R.C
samedi 2 février 2013
CARASSON
CARASSON
Carasson. Nom donné en Agenais aux échalas utilisés pour la vigne, longs de 0,75 m ou de 80 m, le plus souvent injectés de sulfate de cuivre et faits de bois d'Acccia. Fabriqués dans le Médoc ils étaient au XIX° transportés par la batellerie de la maison Couderc d’Agen vers le port de la cité agenaise. Le prix des carassons était de 11 fr. le mille et le transport pour 12.000 coutait 16 fr.80. Goux, secrétaire du comice agricole conseillait leur utilisation dès la première année de plantation de la vigne. Le coût de l’investissement était rentabilisé dès la troisième année.
Le carassonnage est effectué en hiver. R.C
Le Cultivateur Agenais, Comice agricole de l’arrondissement d’Agen, n° 2, 10 juillet 1868.p 274-275.
Carasson. Nom donné en Agenais aux échalas utilisés pour la vigne, longs de 0,75 m ou de 80 m, le plus souvent injectés de sulfate de cuivre et faits de bois d'Acccia. Fabriqués dans le Médoc ils étaient au XIX° transportés par la batellerie de la maison Couderc d’Agen vers le port de la cité agenaise. Le prix des carassons était de 11 fr. le mille et le transport pour 12.000 coutait 16 fr.80. Goux, secrétaire du comice agricole conseillait leur utilisation dès la première année de plantation de la vigne. Le coût de l’investissement était rentabilisé dès la troisième année.
Le carassonnage est effectué en hiver. R.C
Le Cultivateur Agenais, Comice agricole de l’arrondissement d’Agen, n° 2, 10 juillet 1868.p 274-275.
vendredi 1 février 2013
LABORIE, JEAN (
Laborie, Jean (Villeneuve-sur-Lot, 20 octobre 1779, - 12 février 1864)
Cordonnier -courdougné- et sacristain de l’église Saint-Etienne de Villeneuve, Laborio a publié chez P. Noubel à Agen en 1836 La cigalo et la Froumit, fablo imatado de Lafountaino et en bers patois. Vendu chez Cayrou à Agen et chez Glady à Villeneuve, cette fable eut du succès puisque P. Noubel fit deux éditions successives la même année (1836). Cette plaquette devenue rare est qualifiée « d’incolore » par Andrieu. Son intérêt réside surtout dans le fait qu’elle donne un magnifique exemple du patois agenais utilisé à cette époque avec un graphisme phonique de « noste lenguo ». Agen est ainsi écrit Axen. R.C
Cordonnier -courdougné- et sacristain de l’église Saint-Etienne de Villeneuve, Laborio a publié chez P. Noubel à Agen en 1836 La cigalo et la Froumit, fablo imatado de Lafountaino et en bers patois. Vendu chez Cayrou à Agen et chez Glady à Villeneuve, cette fable eut du succès puisque P. Noubel fit deux éditions successives la même année (1836). Cette plaquette devenue rare est qualifiée « d’incolore » par Andrieu. Son intérêt réside surtout dans le fait qu’elle donne un magnifique exemple du patois agenais utilisé à cette époque avec un graphisme phonique de « noste lenguo ». Agen est ainsi écrit Axen. R.C
mardi 29 janvier 2013
SAINT-AMANS, JEAN FLORIMOND BOUDON de,
SAINT AMANS, BOUDON de, Jean Florimond (Agen, 23 juin 1748- Castelculier, domaine de Saint Amans, 1831)
Fils aîné de noble François Boudon de Saint- Amans, écuyer, et de Marguerite de Raymond, fille de Jean Florimond de Raymond.
Son fils Casimit a rapporté après sa mort le fruit de la lecture de ses notes, publié en appendice de l’opuscule de Tamizey de Larroque en 1895 chez Picard (Paris) et chez Huffel (Colmar) qui donne un éclairage sur l’éclectisme Jean Florimond :
Linguiste, il est à l’origine d’Uranolithe et Phanérogamie ; Botaniste, il fut le premier à recueillir lors de son séjour en Angleterre Gentiana acaulia Linn. Grandiflora Lam. qui n’avait pas été encore signalée sur l’Île. Cette découverte causa un grand tapage outre–Manche car il était fort difficile aux botanistes anglais réunis chez J. Banks, célèbre botaniste et compagnon de Cook, qu’une plante pyrénéenne ait pu être découverte sur le sol anglis par un Français ! ; orateur, il prononça des discours improvisés qui forçaient l’admiration comme celui du 20 avril 1792 devant les membres de conseil révolutionnaire réunis à Tonneins ; professeur d’histoire naturelle à l’École centrale d’Agen il lutta pour l’établissement d’un jardin des plantes , sur sa propriété de Saint-Amans qui réunissait plus de soixante espaces d’arbres exotiques à l’image du parc de Poudenas planté par le comte Dijon de Monteton (notice page 191) de magnifiques spécimens exotiques dont certains sont encore visibles aujourd’hui.
RC.
Voir notice sur Saint-Amans, page 436-437.
Fils aîné de noble François Boudon de Saint- Amans, écuyer, et de Marguerite de Raymond, fille de Jean Florimond de Raymond.
Son fils Casimit a rapporté après sa mort le fruit de la lecture de ses notes, publié en appendice de l’opuscule de Tamizey de Larroque en 1895 chez Picard (Paris) et chez Huffel (Colmar) qui donne un éclairage sur l’éclectisme Jean Florimond :
Linguiste, il est à l’origine d’Uranolithe et Phanérogamie ; Botaniste, il fut le premier à recueillir lors de son séjour en Angleterre Gentiana acaulia Linn. Grandiflora Lam. qui n’avait pas été encore signalée sur l’Île. Cette découverte causa un grand tapage outre–Manche car il était fort difficile aux botanistes anglais réunis chez J. Banks, célèbre botaniste et compagnon de Cook, qu’une plante pyrénéenne ait pu être découverte sur le sol anglis par un Français ! ; orateur, il prononça des discours improvisés qui forçaient l’admiration comme celui du 20 avril 1792 devant les membres de conseil révolutionnaire réunis à Tonneins ; professeur d’histoire naturelle à l’École centrale d’Agen il lutta pour l’établissement d’un jardin des plantes , sur sa propriété de Saint-Amans qui réunissait plus de soixante espaces d’arbres exotiques à l’image du parc de Poudenas planté par le comte Dijon de Monteton (notice page 191) de magnifiques spécimens exotiques dont certains sont encore visibles aujourd’hui.
RC.
Voir notice sur Saint-Amans, page 436-437.
dimanche 20 janvier 2013
FOURNIE Félix,
FOURNIER Félix (Sérignac, 1830-)
Propriétaire-viticulteur du château-du-Hâ à Sérignac ; maire de la commune de 1876 à 1896, il manifesta un grand intérêt pour la lutte contre le phylloxera dans les années 1860 après avoir connu l’atteinte des vignobles par l’oïdium vaincu par hasard par le souffre, et devint président du comité anti-phylloxérique de Sérignac, membre du comité central d’études et de vigilance contre le phylloxéra. Il participa à la création des pépinières départementales.
« Convaincu que la culture de la vigne ne serait avantageuse que par la création d’hybrides producteur direct » il créa un hybride de Portugais bleu et de Riperia-Rupestris.
De plus il participa à la vie agricole comme membre du jury des concours agricoles régionaux et de 1886 et 1896 et fut même président de concours locaux. Il fut un des membres de la commission d’organisation de l’Exposition universelle de 1900.
A la demande de Degrully, directeur de l’école nationale d’agriculture de Montpellier il fit photographier un cep par Barbier (photographe à Agen) qui connut la consécration en devenant l’hybride Fournié. Exposé au congrès ampélographique de Toulouse en 1895, il fut classé et obtint une médaille d’argent. Le raciné d’hybride Fournié coûtait 3 fr.et 200 fr les 200. Son rendement était excellent : 270/h pour 4500 pieds/h.
Des parcelles de vigne furent complantées localement en particulier au coteau de l’Ermitage (Propriété de Bartayres) à Agen et au château du Saumon. R.C
L’hybride Fournié, hybride de Portugais bleu Riperia-Rupestris, Agen, Imp. Moderne, 1897.
Propriétaire-viticulteur du château-du-Hâ à Sérignac ; maire de la commune de 1876 à 1896, il manifesta un grand intérêt pour la lutte contre le phylloxera dans les années 1860 après avoir connu l’atteinte des vignobles par l’oïdium vaincu par hasard par le souffre, et devint président du comité anti-phylloxérique de Sérignac, membre du comité central d’études et de vigilance contre le phylloxéra. Il participa à la création des pépinières départementales.
« Convaincu que la culture de la vigne ne serait avantageuse que par la création d’hybrides producteur direct » il créa un hybride de Portugais bleu et de Riperia-Rupestris.
De plus il participa à la vie agricole comme membre du jury des concours agricoles régionaux et de 1886 et 1896 et fut même président de concours locaux. Il fut un des membres de la commission d’organisation de l’Exposition universelle de 1900.
A la demande de Degrully, directeur de l’école nationale d’agriculture de Montpellier il fit photographier un cep par Barbier (photographe à Agen) qui connut la consécration en devenant l’hybride Fournié. Exposé au congrès ampélographique de Toulouse en 1895, il fut classé et obtint une médaille d’argent. Le raciné d’hybride Fournié coûtait 3 fr.et 200 fr les 200. Son rendement était excellent : 270/h pour 4500 pieds/h.
Des parcelles de vigne furent complantées localement en particulier au coteau de l’Ermitage (Propriété de Bartayres) à Agen et au château du Saumon. R.C
L’hybride Fournié, hybride de Portugais bleu Riperia-Rupestris, Agen, Imp. Moderne, 1897.
jeudi 10 janvier 2013
FONFRÈDE, Eau minérale de , (Castelmoron)
FONFRÈDE, Eau minérale de , (Castelmoron)
L’eau minérale de Fonfrède était utilisée dans le traitement des maladies rénales et des affections vésiculaires. Promotionnée par le Dr Jean de Gaulejac dont on transmettait sur demande l’étude qu’il avait consacré aux bienfaits de l’eau de la Fons Frigidus et par le Dr Mongour de la faculté de Bordeaux et médecin des hôpitaux. elle connut un succès régional et aquitain. Elle était vendue en bouteilles d’un litre
Un groupe d’internes resté anonyme avait consacré, avec l’humour caractéristique des carabins, un poème sur l’eau et le médecin :
« Sonnet sur un Sonnet »
« Dédié au Maître Charles Mongour, l’éminent vulgarisateur de la source FONFRÈDE», publié dans les Annales de médecine et de chirurgie de Bordeaux le 20 juin 1899, dont il était rédacteur en chef.
Je vois, savant docteur, que votre esprit limpide
Ne combat pas en vain, ne frappe pas à vide,
Il marche de l’avant, parle haut, sonne clair
Et de vos fiers exploits, de vos cures fend l’air.
Mais le malade, hélas ! De vos soins guère avide,
N’écoute pas d’abord vos conseils, le perfide !
Et se moque de vous, bois sec, fait grasse chair
De ne point appeler votre eau pure à son aide.
Mais voilà que soudain il rampe, tortueux,
Prend son ventre à deux mains, pousse des cris affreux :
« A moi, dit-il, à moi, Mongour ! Oui, je te cède ;
Oh ! Chasse à tout jamais ce calcul douloureux !
A mon secours, je meurs ! A moi MONGOUR-FONFREDE ! »
Le 27 mai
L’eau minérale était vendue en bouteilles de 1 litre. L’analyse effectuée par le Dr Filhol de la faculté de Toulouse a montré sa richesse en bicarbonate de Calcium et en azote tout en étant globalement faiblement minéralisée et alcaline. Elle était inodore et non gazeuse et comparable à l’eau de Contrexéville. Elle n’altérait pas la qualité du vin !
GAULEJAC, Jean de, Dr, Étude sur l’eau minérale de Fonfrède, près Castelmoron-sur-Lot, Agen, Imp. Virgile. Lenthéric, 1875.
RC.
Voir Dr De Gaulejac (Dicoagenais.Blogspot.com) ;
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